Hobeika à l'agence" Al-Akhbar": "La première étape commence dans les négociations avec le Fonds monétaire international (FMI)".

Rania Shakhtoura, agence “Akhbar Al-Yawm”

Dès que le président Saad Hariri a annoncé sa récusation, le "dollar américain" a bondi, touchant 23 000 livres libanaises avant midi, après avoir franchi hier pour la première fois les 20 000 L.L.

Cette baisse rapide de la monnaie n'est pas distincte de la crise grave que connaît le Liban depuis l'automne 2019, lorsque la monnaie nationale s'est dévaluée plus de 10 fois par rapport au dollar, entraînant une hausse des prix de la plupart des produits et des biens de plus de 400%.

À l'heure actuelle, nous rappelons le rapport publié par Bank of America début juillet 2020 selon lequel le dollar devrait atteindre le seuil de 46 500 L.L à la fin de l'année dernière. Cependant, il semble que nous nous dirigeons vers ce chiffre, car une inflation sans précédent dans la taille de la masse monétaire de la lire la rend très faible par rapport aux devises étrangères.

La plus grande crainte est que l'ancien président du comité de surveillance bancaire, Samir Hammoud, s'est attendu à ce que le taux de change du dollar atteignera 999.000 livres libanaises, expliquant -dans une interview le 7 juin- qu'il avait prédit en 1984 que le taux de change du dollar atteindrait trois chiffres et c'est ce qui s'est passé, a-t-il déclaré: "aujourd'hui, si nous continuons ainsi sur deux ans, le taux de change atteindra six chiffres, soit 999.000 L.L. .

"Ce qui s'est passé hier a fait peur aux gens, alors ils ont eu recours à la collecte et à la "dissimulation" de dollars", a déclaré l'économiste Louis Hobeika, s'adressant à l'agence "Akhbar Al-Yawm". En outre, de nombreux commerçants exigent maintenant le dollar exclusivement.

Il estime que la hausse du dollar va empirer, et quiconque a un dollar de ne pas le vendre, considérant que la crise économique doit être abordée politiquement.

En ce qui concerne la solution, Hobeika souligne que la formation d'un nouveau gouvernement peut être très difficile, et tout le monde sait qu'il y a un long chemin à parcourir entre des consultations parlementaires contraignantes et la garantie de la confiance du parlement dans le gouvernement, et il faut garder à l'esprit que des élections législatives sont censées se tenir dans dix mois.

Par conséquent, la solution la plus appropriée aujourd'hui peut être d'accroître l'autorité du “gouvernement intérimaire” en publiant des décrets l'autorisant à se réunir et à prendre des décisions.

"La première étape consiste à rouvrir la discussion avec le FMI", dit-il.

Le taux de change pourrait-il baisser si un règlement politique est convenu?

Il répond: "Bien sûr, mais après la formation d'un gouvernement et un accord avec le Fonds monétaire qui pourrait injecter des dollars sur le marché libanais".