La décision de La Haye entre la Somalie et le Kenya a intérêt à s'en tenir à la ligne 29

La décision de La Haye entre la Somalie et le Kenya a intérêt à s'en tenir à la ligne 29

| vendredi 15 octobre 2021

Omar Al-Rassi, agence “Akhbar al-Yawm”

Charbel Skaff explique via "Akhbar al-Yawm" les trois paramètres et les compare à la réalité libanaise

La situation concernant le rétablissement des négociations indirectes entre le Liban et Israël reste incertaine, après que la délégation libanaise a rejeté les conditions préalables israéliennes pour limiter les négociations à la zone de 860 kilomètres carrés et s'attacher à la ligne 29, ce qui rend la zone du territoire contesté d'environ 2,290 Km2.

En attendant qu'Amos Hochstein, chargé par l'administration américaine de la délimitation de la frontière maritime entre le Liban et Israël, succède à John de Rocher, qui doit se rendre au Liban ce mois-ci, nous devons nous arrêter à la décision d'hier de la Cour internationale de justice de La Haye qui a anéanti la souveraineté de la Somalie sur une grande partie d'une zone marine de l'Océan Indien, riche en poissons, et peut-être en pétrole et en gaz. Sa souveraineté est contestée par son voisin, le Kenya, qui n'a pas tardé à déclarer son rejet total et sa non-reconnaissance de la résolution. La cour a ainsi scellé un cap lancé par Mogadiscio en 2014 qui a alimenté à plusieurs reprises les tensions dans des relations déjà troublées entre les deux voisins d'Afrique de l'Est.

Le conflit somali-Kenyan peut-il être mis en place par rapport au conflit libano–israélien, et la décision constitue-t-elle une base sur laquelle le Liban peut s'appuyer sur de nouvelles négociations, d'autant plus qu'elle a affirmé les paramètres demandées par le Liban qui sont dans l'intérêt de la ligne 29.

Le Dr Charbel Skaff, expert en affaires pétrolières et gazières, explique via l'agence "Akhbar al-Yawm" que la décision de La Haye d'hier a confirmé 3 constantes, les mêmes auxquelles la délégation de négociation libanaise adhère:

Premièrement: la disposition est fondée sur l'application du droit de la mer - que le Liban considère comme sa référence juridique dans la négociation de la frontière - et elle est énoncée à l'article 111 de ce qui suit: ne pas utiliser de rochers, de petites îles ou d'affleurements, et ainsi en supprimer toute trace dans la démarcation, sur la base du différend qui existait entre la Libye et Malte en 1985.

Ici, par rapport à la démarcation de la frontière sud, c'est un point en faveur du Liban, autrement dit, l'îlot de Tekhelet et d'autres ne sont pas inclus dans la démarcation entre le Liban et Israël.

Deuxièmement: l'article 114 de la décision a affirmé que le point de départ de la ligne de démarcation médiane devrait être un point sur terre et non un point dans la mer ou un point d'une île, ce qui est essentiel pour le Liban où la ligne de base N.29 part de Ras Al-Naqoura et non comme Point 23 de la mer.

Troisièmement: l'article 113 stipule que, après que la cour a tracé la ligne médiane entre le Kenya et la Somalie, elle a constaté que cette ligne n'avait pas d'effet disproportionné, ce sur quoi le Liban se concentre, en ce sens l'attachement israélien à l'îlot de Tekhelet (une petite zone de la taille d'une piscine olympique) signifie que le Liban perd une superficie approximative d'environ 1 800 km, ce qui a un effet disproportionné.

Ces trois constantes, confirmées par l'arrêt de la Cour internationale de justice, sont dans l'intérêt de l'adhésion du Liban à la ligne 29, a conclu Skaff.

Pour consulter le verdict

 

 

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