Aline Farah, agence “Akhbar al-Yawm”
Qui sera l'héritier dans les différentes circonscriptions?
Malgré l'attention que la première réunion du Conseil des ministres recevra aujourd'hui après une interruption de plusieurs mois dans l'attente de nouvelles objections au budget décevant, on attend la position qui sera annoncée par le chef du Courant du Futur Saad Hariri sur les raisons de sa réticence à se présenter aux élections législatives et son mouvement, malgré les mouvements populaires solidaires avec lui et rejetant la position de réticence.
Ni le Président Nabih Berri ni le chef du Parti socialiste Progressiste, le député Walid Joumblatt, ne sont favorables à la réticence de Hariri et à son absence de la scène électorale en ce moment particulier, ainsi qu'au "Hezbollah" et au "Courant Patriotique Libre", en raison de son poids sunnite. Seules les "Forces libanaises", avec lesquelles Hariri est en désaccord depuis 2017, et la plupart des partis chrétiens n'ont pas commenté la position de Hariri, attendant peut-être son annonce officielle dans l'après-midi.
Que signifie l'absence de Hariri sur la scène électorale ? Il faut souligner que l'absence de Hariri avec son Mouvement de participation au processus électoral brouille complètement les cartes dans la scène sunnite surtout que certains des "futurs" députés ont le potentiel de gagner (À Akkar, Zahlé, Bekaa occidentale, Bekaa septentrionale et Saida).
Mais le vrai problème reste à Tripoli et à Beyrouth, où à Tripoli les élections risquent d'être principalement en faveur du président Najib Mikati, en plus de plusieurs partis (ex-ministre Ashraf Rifi ou Baha Hariri...).
A Beyrouth, l'absence de "futur" perdra un certain nombre de sièges, à moins qu'une liste de familles beyrouthines fidèles au "futur" ne soit formée, ce qui pourrait limiter le déclin, et les bénéficiaires de cette absence seront le député Fouad Makhzoumi et la société civile, d'autant qu'il y a un manque de clarté quant à savoir si le DÉPUTÉ Nohad Machnouk se présentera aux élections et comblera ainsi le vide politique face au duo.
Le grand point d'interrogation dans la région reste sur la possibilité pour Walid Jumblatt d'attirer le "future" en incluant le député Mohammed Al-Hajjar ou d'autres sur sa liste et au sein du bloc "Réunion démocratique ", c'est-à-dire que Jumblatt était un allié constant de Hariri si ce dernier participait aux élections. En plus de l'impact de la réticence sur la façon de négocier entre les "Forces libanaises" et le "socialiste progressiste".
Les Forces libanaises, qui ont combattu les élections précédentes en alliance avec le "futur" dans certaines régions, devaient rendre cette alliance face au "duo chiite – le CPL", mais le désaccord de la direction des "forces" avec Hariri était un obstacle à son alliance avec le "futur", dont elle a besoin au Akkar et dans la Bekaa du nord pour se qualifier et gagner des sièges. La réticence de Hariri à quitter les élections et à laisser la place aux figures du "futur" pour se présenter à titre personnel, cela libère ses députés de ce problème et leur ouvre la porte à s'allier avec les "forces" de l'Akkar, de la Bekaa du nord et même de la Bekaa occidentale et de Zahlé.
L'impact de l'absence électorale de Hariri sur son statut et son "avenir" politique, malgré les attentes selon lesquelles il n'aura pas l'intention de se retirer politiquement, et malgré son annonce que la Maison de Rafik Hariri ne sera pas fermée et restera ouverte, d'autant qu'il n'est pas possible de comparer le boycott des chrétiens de 1992 avec le boycott de Hariri 2022, car chaque étape a des circonstances, des motivations et des résultats politiques qui diffèrent les uns des autres...