Le Parlement a approuvé le budget 2022 en retard de neuf mois avec un déficit de plus de 10 000 milliards de LL, mais a inclus des augmentations de salaire pour les employés du secteur public.

Le budget a recueilli 63 voix pour, 37 contre et 6 abstentions. Le Fonds monétaire international – qui stipulait que le Liban devait adopter un budget crédible et équilibré comme condition préalable à l'accès à un programme d'aide de plusieurs milliards de dollars – avait précédemment exigé que le taux de change de Sayrafa soit utilisé dans les calculs budgétaires.

Cependant, le chef de la commission des finances et du budget, Ibrahim Kanaan, a déclaré à L'Orient Today que le taux de change utilisé pour calculer le budget était fixé à 15 000 LL, ce qui complique davantage les tentatives de trouver un taux de change unifié.

Au cours de la séance, les députés ont continué à se plaindre du texte, notamment du manque de clarté des chiffres fournis par le ministère des Finances et des projections de revenus « irréalistes ».

Les manifestants réclamant une meilleure indemnisation se rassemblaient autour du Parlement. Les forces de sécurité ont lancé des gaz lacrymogènes pour les disperser.

 "Nous nous efforcerons de dissoudre immédiatement la police parlementaire", a déclaré hier soir la députée des Forces du changement Halimé El Kaakour, en réponse aux prétendus affronts de l'appareil de sécurité contre la députée Cynthia Zarazir alors qu'elle se trouvait dans la foule des manifestants - apparemment révélatrice d'un schéma d'abus de pouvoir par le corps policier remontant au 17 octobre 2019, lorsque de nombreux manifestants ont été blessés lors de manifestations de masse à travers le pays.