Une nouvelle proposition de Raed Khoury porte les actifs de l'État à des milliards...

Une nouvelle proposition de Raed Khoury porte les actifs de l'État à des milliards...

| vendredi 02 décembre 2022

Omar al-Rassi, agence "Akhbar al-Yawm"

Le FMI répondra-t-il?

L'ancien ministre Raed Khoury souligne que "les droits des déposants sont sacrés dans tout plan visant à faire face à la crise économique financière au Liban", il a donc appelé le Fonds monétaire international à envisager de traiter avec le Liban "Out of the BOX", en proposant un plan basé sur l'implication du secteur privé dans les actifs de l'État.

Khoury, qui revient d'une visite aux États-Unis d'Amérique, où il a rencontré des responsables de l'administration américaine et des dirigeants du FMI et de la Banque mondiale qui suivent le dossier libanais, a expliqué les détails de sa présentation via l'agence "Akhbar Al-Yawm".

Tout d'abord, Khoury souligne que le FMI a exprimé son mécontentement face au manque d'engagement de l'autorité libanaise à mettre en œuvre ses demandes, car le fonds estime que l'accord préliminaire signé en avril dernier est comme un "processus pour gagner du temps", car il a demandé plusieurs lois, et jusqu'à présent seulement une ou deux lois ont été approuvées, et aucun progrès n'a été fait.

Révélant que le FMI n'envisage pas d'envoyer une délégation au Liban avant mars prochain si les progrès souhaités sont réalisés, Khoury souligne que sans un accord avec le FMI, le pays ne peut pas revenir sur la carte financière mondiale.

Khoury explique ici que lorsqu'un pays fait défaut sur le paiement de sa dette ou fait faillite, tous les pays du monde confient au FMI le soin de négocier avec ce pays pour élaborer un programme financier jusqu'à ce que sa situation soit redressée. Après cela, le fonds appose sa signature, ce qui permet à ce pays de s'ouvrir à d'autres pays pour des prêts, des aides ou des investissements... Par conséquent, le Liban n'a d'autre choix que cette voie.

Parlant de la discussion qu'il a eue avec les dirigeants du FMI lors de sa visite à Washington, Khoury a déclaré: le FMI considère le Liban comme un cas unique qui n'est pas similaire aux cas d'autres pays dont il a traité les crises, alors "je leur ai dit que le Liban ne peut pas être traité de la même manière que le FMI traite avec d'autres pays".

On sait que le FMI a demandé la radiation des dépôts dépassant cent mille dollars (cela ne peut pas passer, que ce soit au niveau des citoyens ou des députés) et en même temps refuse de vendre les actifs de l'État, c'était donc l'invitation de Khoury à sortir en dehors du cadre, par "création de VALEUR", c'est-à-dire la création de valeur inexistante.

Dans ce contexte, Khoury explique: si les actifs de l'État, par exemple, sont estimés à vingt milliards de dollars, car ils sont entre les mains de l'État, alors dès que le secteur privé entrera de manière transparente, sa valeur passera à 60 milliards. Il a déclaré: Je ne parie pas ici sur les plans de l'État, mais sur le fait que le FMI impose cette exigence dans le cadre de son programme pour l'État libanais, ce qui le pousse vers la mise en œuvre.

Considérant que le programme du FMI dans sa forme actuelle ne sera pas dans l'intérêt du Liban, Khoury souligne que l'implication du secteur privé dans les biens de l'État, notamment par la gestion, sera positive, car plus la valeur des actifs est élevée, plus le rendement est élevé, à condition qu'une partie de celui-ci aille à un fonds alloué pour rembourser les fonds des déposants, soulignant que si le secteur privé entre dans une facilité d'État et lui redonne confiance, la valeur de cette facilité doublera, et on sait que dans le monde de la finance et des affaires, il existe une grande différence entre la gestion défaillante et la gestion réussie de n'importe quel secteur.

Il ajoute: Si l'État obtient 60% des installations d'une valeur de 60 milliards, n'est-ce pas mieux que de posséder ces installations d'une valeur maximale de 20 milliards? Ainsi, l'État gagne et le Déposant en profite, et crée un mouvement dans le pays qui conduit à attirer des investissements et à créer des emplois, puis la croissance est atteinte, et la taxe sur ce mouvement est versée dans le trésor public, qui bénéficie deux fois: de l'augmentation de la valeur des actifs et des impôts.

Il poursuit: Si ce projet fait des bénéfices, l'État peut céder une partie des parts au secteur privé, et si le profit souhaité n'est pas atteint, tout reste à l'État.

Khoury estime qu'une telle démarche satisfait le FMI, sur la base du fait que la valeur des actifs de l'État a augmenté, même si sa part a diminué, ce qui ouvre de nouvelles perspectives pour les générations futures, notamment en termes de création d'emplois et de fourniture de services de base qui font actuellement défaut, cela conduira à une SITUATION GAGNANT-GAGNANT.

Sur la base de cette proposition, quelle a été la réponse du FMI? Khoury répond: cela ne fonctionne pas de cette façon, et les Libanais eux-mêmes devraient mettre en œuvre une telle proposition.

Ici, il a suggéré que les responsables du fonds coopèrent avec la BANQUE D'INVESTISSEMENT, car ce type de banque est capable d'innover et de créer des opportunités. D'autant plus que même si les pertes sont réparties, cela ne résoudra pas le problème s'il n'y a pas de vision et de plans d'avancement.

Il conclut: le système était basé sur la fixation du taux de change et l'attraction d'investissements sous forme de dépôts, mais après ce à quoi nous sommes arrivés, existe-t-il un système alternatif? Le principal problème avec le FMI est qu'il appelle à augmenter les impôts, mais l'économie devrait croître en taille. Il conclut: le FMI ne va pas vers la DIMENSION de l'économie, mais plutôt vers la DIMENSION du BUDGET, c'est-à-dire une vision limitée de la gestion des crises.

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