Prendre d'assaut les banques n'est pas une solution... cinq millions de dollars profitent à des centaines de déposants

Prendre d'assaut les banques n'est pas une solution... cinq millions de dollars profitent à des centaines de déposants

| mardi 06 décembre 2022

Exclusif, agence "Akhbar al-Yawm"

La scène s'est répétée hier à l'agence "BLC" d'Antélias, où l'un des déposants a exigé de recevoir un montant de son dépôt, et deux heures plus tard, il a quitté l'agence après que ce dernier a promis de transférer l'argent dans les jours prochains.

Cette scène risque de se répéter dans n'importe quelle succursale tant que, d'une part, il n'y aura pas de solutions et, d'autre part, le besoin des déposants pour leur argent augmentera à la lumière de l'aggravation de la crise.

Face à cette réalité, un économiste estime que la solution est multiforme, à commencer par le Parlement pour approuver le contrôle des capitaux, jusqu'au respect des lois en vigueur.

L'expert procède dans son explication, via l'agence "Akhbar Al-Yawm" de souligner l'importance de protéger le secteur bancaire afin de protéger les dépôts et l'argent, appelant à accélérer l'approbation du contrôle des capitaux et à convenir de toute formule à la condition d'égalité entre tous les déposants.

Dans ce contexte, il souligne que l'introduction par effraction dans les banques ne conduit pas à une solution, et les montants reçus par les intrus sont considérés comme insignifiants par rapport à ce que les déposants de nationalités étrangères ou résidents à l'étranger peuvent recevoir s'ils intentent des poursuites devant les tribunaux où ils se trouvent.

Ici, l'expert a rappelé la décision rendue le mois dernier par la Cour d'appel française en faveur d'une Déposante syrienne résidant en France dans une affaire avec la banque libanaise Saradar concernant ses économies gelées à la banque au cours des trois dernières années, et la résidente syrienne a obtenu gain de cause, la justice française obligeant la banque à restituer "trois millions" d'euros et des fonds supplémentaires en dollars américains, qui ont été gelés en raison de la crise économique en cours au Liban.

Il a déclaré: s'il est nécessaire de retirer ce montant du secteur bancaire, il est plus opportun de le distribuer à un nombre important de petits déposants, notant que les dépenses de ce type permettent de conserver de l'argent à l'intérieur du pays, où tout le monde sait que les petits déposants exigent des dépôts pour mener leurs affaires quotidiennes.
À partir de là, l'expert voit l'importance d'accélérer l'achèvement du contrôle des capitaux.

Sur le plan juridique, il a souligné que l'intrusion est contraire à la loi, expliquant que si une banque est incapable de payer les dépôts, il existe des lois en vigueur auxquelles on peut recourir, y compris la nomination d'un directeur intérimaire par décision judiciaire ou par l'intervention de la Banque du Liban, sur la base de ce qui est stipulé par la loi de soumettre les banques qui cessent de payer à des dispositions spéciales.

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