Daoud Rammal, agence “Akhbar al-Yawm”
Une initiative rapide grâce à une coopération libano-syrienne conjointe
L'infiltration de Syriens à travers la frontière libano-syrienne, où les chiffres estimés en centaines voire en milliers, indiquent un grand danger qui afflige le Liban en raison de la vague de déplacements.
Une source ministérielle concernée a déclaré à l'agence "Akhbar al-Yawm" que "la vague de déplacement à laquelle Le Liban assiste actuellement est la deuxième, et elle est causée par deux raisons principales:
La première: Le retour de la tension sur la scène syrienne, en particulier dans le Nord et l'est de la Syrie jusqu'au sud, où les États-Unis d'Amérique ont mobilisé plus de 3 mille militaires américains avec leur équipement militaire complet dans la région à l'est de l'Euphrate, accueillis par des foules de l'armée syrienne et des forces alliées, accompagnées de batailles sanglantes qui ont eu lieu entre les clans arabes syriens et les forces kurdes des FDS, faisant des dizaines de morts et des centaines de blessés, avec à nouveau le mouvement du terroriste "Daesh", qui a mené des opérations terroristes telles que celles qui ont touché la capitale syrienne Damas, en particulier le sanctuaire de Sayyida Zeinab, avec des discussions sur l'infiltration de Daech au Liban pour mener des opérations terroristes, et l'incident du Hayy el-Sellom dans la banlieue sud de Beyrouth, en plus d'une confirmation que Daech s'infiltre à travers les vagues de personnes déplacées.
La seconde: l'aggravation de la crise économique et vivante en Syrie, en raison du blocus qui lui est appliqué et des sanctions sévères qui restreignent toute possibilité de l'aider, avec l'effondrement progressif de la livre syrienne, et empêchant le gouvernement syrien d'investir ses ressources naturelles agricoles, industrielles et pétrolières sous les occupations américaines et turques et les groupes terroristes, ce qui pousse les familles syriennes à fuir vers les pays voisins, en particulier au Liban, où des gangs de trafiquants humains et non humains sont actifs en échange de sommes importantes".
La source explique que "face à cette réalité, l'armée libanaise fait de gros efforts pour tenter de contrôler l'ensemble de la frontière, et elle combat seule la deuxième vague de déplacement, et cela est difficile à tenir fermement en raison de la rugosité de la frontière et de sa longueur, en plus des conditions difficiles que traverse le Liban et qui se reflètent sur toutes les institutions de l'État, ce qui nécessite la coopération de toutes les forces de sécurité qui sont censées jouer leur rôle pour aider à contrôler la frontière et empêcher l'infiltration des Syriens déplacés au Liban".
Que faut-il au niveau de l'autorité libanaise? La source confirme que "ce qu'il faut, c'est ouvrir des canaux de communication avec le gouvernement syrien au plus haut niveau, sur la base des accords de coopération et de coordination signés entre les deux pays, et aller vers des procédures bilatérales libanaises et syriennes basées sur deux piliers principaux:
Premièrement: trouver un mécanisme de coordination entre les forces militaires et de sécurité déployées des deux côtés de la frontière, dont l'objectif principal est le contrôle total de ces frontières, et cela est possible si la volonté politique libanaise se trouve à travers le gouvernement.
Deuxièmement: une convocation urgente du Conseil supérieur libano-syrien au niveau des chefs des deux gouvernements en raison de l'absence de la présidence au Liban, et la recherche d'un mécanisme pratique selon un plan ferme pour commencer le retour des Syriens déplacés au Liban en Syrie, à condition que la première et urgente étape soit la création de camps pour les personnes déplacées dans la zone tampon entre le Liban et la Syrie, et il n'y a aucune objection à être sous la supervision d'une tripartite conjointe ONU, Libanaise et syrienne, dans lequel les déplacés sont regroupés selon des conditions humainement décentes, en attendant les conditions de la deuxième étape, qui est le retour définitif en Syrie".
La source considère que "la manque d'intérêt continu au niveau politique libanais dans ce dossier, qui menace la démographie libanaise et même l'entité libanaise, nous amènera à un stade où les déplacés syriens deviendront le décideur sur le terrain avec la un nombre qui a atteint près de trois millions car, sans parler du danger réel d'utiliser une partie des déplacés dans le processus de déstabilisation de la sécurité et de la paix civile".
Akhbar Al Yawm