Des désaccords entre les États-Unis et la France au sein du comité des cinq nations sur le Liban ont empêché la publication d'une déclaration après une réunion convoquée par Paris au siège de l'ONU à New York, a déclaré l'émir du Qatar Cheikh Tamim bin Hamad dans la nuit.
"Il est regrettable que la souffrance du peuple libanais se prolonge en raison de calculs politiques", a ajouté Cheikh Tamim, avertissant que "les institutions de l'État au Liban sont en danger et qu'il est nécessaire de trouver une solution au vide présidentiel".
Le journal Al-Akhbar a quant à lui rapporté que la réunion avait été témoin de "l'objection des États-Unis à la gestion française du dossier libanais".
Washington "a même exigé un calendrier précis pour la mission de (l'émissaire français Jean-Yves) Le Drian", a déclaré le quotidien.
"Le rapprochement franco-saoudien que Le Drian et (l'ambassadeur saoudien au Liban) Walid Bukhari ont tenu à souligner n'a pas reçu le soutien des Américains, qui poussent clairement à l'attribution de la mission au Qatar", a ajouté le journal.