Raisi à Riyad dimanche pour discuter d'épargner à la région une guerre régionale

Beaucoup s'accordent à dire que le Hezbollah n'est pas prêt ou disposé à mener une opération militaire pour le bien de qui que ce soit, et qu'il n'est pas intéressé par l'avenir du mouvement Hamas, de sorte que toutes les données existantes indiquent que le rôle joué par le parti n'est que de soulager la pression sur le front de Gaza, il mène donc aujourd'hui une guerre d'escarmouches avec l'ennemi israélien sur le front nord.

La preuve en est les positions iraniennes qui s'estompent sur le fait que Téhéran mène une guerre à grande échelle, en particulier compte tenu de tous les sacrifices et de tout le sang versé à Gaza, alors qu'il commençait à entrer progressivement dans la vision du Groupe arabe, à savoir, appeler à des décisions sérieuses sur un cessez-le-feu, imposer une trêve humanitaire et rechercher une solution politique pour mettre fin au conflit en cours sur les Territoires palestiniens.

Ce qui renforce cette hypothèse, c'est l'invitation du Président iranien Ebrahim Raisi à se rendre en Arabie Saoudite dimanche prochain -après un état "d'hostilité" qui dure depuis plusieurs années entre Téhéran et Riyad- pour assister au sommet de l'Organisation de la Coopération islamique pour discuter de l'agression israélienne sur la bande de Gaza et épargner à la région une guerre régionale.

Les escarmouches Hezbollah-Israël se poursuivent à la frontière, notamment dans le sud, après avoir visé une voiture civile, ce qui a conduit au martyre de trois filles et de leur grand-mère, les observateurs s'accordant à dire que le parti poursuit sa stratégie, ne pas se jeter dans la guerre, et montre donc sa puissance populaire, plus que la puissance de son arsenal militaire.