Rania Chakhtoura, agence “Akhbar al-Yawm”
Quel est le prix de la non-implication du Hezbollah dans la guerre?
Le ministre israélien de la Défense, Yoav Gallant, a annoncé il y a quelques jours que Tel Aviv n'arrêterait pas de tirer dans le nord contre le Hezbollah même si les tirs s'arrêtaient dans la bande de Gaza.
Cette position est venue en conjonction avec les médiations et les idées américaines et occidentales pour parvenir à une nouvelle formule de gestion de la situation dans le Sud, tandis que le Hezbollah, qui a enflammé le Front Sud en soutien à la population de Gaza et au Hamas, insiste sur le refus de discuter des arrangements sécuritaires ou de négocier sans un cessez-le-feu définitif à Gaza.
Dans ce contexte, une source politique chevronnée, affirme via l'agence "Akhbar al-Yawm", qu' “il est vrai qu'il y a un lien entre le Liban et la guerre de Gaza, soutenue par le Hezbollah, mais un tel lien ne profite pas au Liban car il est également irréaliste, demandant: Et si la situation restait la même à Gaza pendant des années, d'autant plus que l'objectif est un cessez-le-feu et une solution à deux États, et donc est-il permis au Liban de rester dans un état d'attente?"
Elle ajoute que "toute attente doit être pratique et pas seulement objective, dans le sens de la recherche d'une solution pour le Liban indépendamment de la guerre de Gaza, c'est-à-dire parallèlement à des cessez-le-feu ou trêves répétés".
Elle a souligné qu' "au niveau international ou des pays concernés par les affaires libanaises, la solution commence par la mise en œuvre intégrale de la Résolution 1701, par le renforcement du déploiement de l'armée au sud puis par l'accession à la présidence, comblant le vide".
Quant à la question principale ici: "quel est le prix de la non-implication du Hezbollah dans la guerre ou de son implication dans la solution libanaise indépendamment de la solution gazaouie?"
Dans ce contexte, la source a estimé que "le groupe des cinq nations, à travers les cinq ambassadeurs à Beyrouth, ne parle d'aucun lien, et c'est également ce que l'envoyé américain Amos Hochstein a transmis aux responsables au Liban, ainsi qu'au ministre britannique des Affaires étrangères David Cameron, en plus du Vatican, qui insiste sur la solution libanaise".
La source a déclaré: "cela signifie que la solution libanaise peut venir indépendamment de la situation à Gaza, où le chemin est long et ses conditions sont plus difficiles, et la meilleure preuve est ce qui se passe dans les négociations de trêve".
La source a conclu: "la solution doit être isolée de Gaza, ou au moins en parallèle avec certains progrès à Gaza".