Antoun el-Fata, agence “Akhbar al-Yawm”

La guerre de Gaza se poursuit jusqu'à l'heure, parallèlement aux opérations militaires mutuelles sur le front libanais, tandis que l'intérieur libanais s'attache de plus en plus au signal iranien confirmant que l'Iran n'est pas disposé à une guerre à grande échelle et à un signal israélien confirmant que les Israéliens n'ont aucune envie d'étendre également les affrontements.

Parallèlement à ces signes, une question se pose: "y a-t-il une guerre ou non? Et que pourrait-il se passer si cette guerre éclatait, dans des conditions politiques, économiques et de vie très difficiles dont ont été témoins le Liban et la Syrie ainsi qu'une confrontation aussi sensible avec Israël?"

Une source qui suit ce dossier a appelé à " prendre au sérieux les menaces israéliennes qui parlent d'une attaque contre le Liban dans quelques semaines. Néanmoins, le Liban ne veut pas la guerre. Mais si Tel Aviv lance une attaque formelle, et à un rythme impressionnant, nous constaterons que nous sommes inévitablement devenus au centre des batailles".

Elle a estimé dans une interview accordée à "Akhbar al-Yawm" qu' "aucun organisme international n'est en mesure de garantir qu'il n'y aura pas de guerre au Liban, ni de confrontation globale au niveau régional. La solution commence par un cessez-le-feu dans la bande de Gaza. Les négociations qui se déroulent dans ce cadre sont probablement sérieuses, et les efforts américains et arabes sont clairs, même s'il a été difficile de parvenir à un quelconque accord".

La source a souligné que "lorsque les États-Unis d'Amérique, la Grande-Bretagne, la France et l'Europe parlent en général de la solution à deux États comme d'une nécessité pour résoudre le conflit, et lorsque les Israéliens refusent de le faire, et prennent toutes les mesures qui font échouer cette solution, nous sommes devant des fous, qui ont décidé de continuer une guerre folle".

La source a ajouté: "Israël veut toujours des guerres, même s'il n'y a pas d'attaque contre lui. C'est pourquoi nous constatons que les Iraniens et leurs factions armées affiliées au Liban et dans toute la région ont traité avec prudence la possibilité d'une escalade globale depuis le 7 octobre jusqu'à maintenant. La destruction du Liban par n'importe quelle guerre aujourd'hui signifie le transformer en un autre Gaza, d'autant plus qu'aucun État arabe ou du Golfe ne fournira d'aide à Beyrouth, ni en reconstruction, ni même au niveau de l'aide".

Elle a conclu: "cette réalité pousse toutes les parties amies de l'Iran et de l'axe de la "résistance" au Liban, en particulier les chrétiens, à faire des calculs précis concernant la guerre de Gaza".