6 membres du Hezbollah et 36 soldats syriens tués dans un raid israélien à Alep

6 membres du Hezbollah et 36 soldats syriens tués dans un raid israélien à Alep

| vendredi 29 mars 2024

Un observateur de la guerre a déclaré que les frappes aériennes israéliennes vendredi sur la province syrienne d'Alep avaient tué au moins 42 personnes, dont 36 soldats syriens, le bilan le plus meurtrier pour l'armée syrienne depuis le début de la guerre entre Israël et le Hamas.

Israël a lancé des centaines de frappes aériennes en Syrie depuis que la guerre civile y a éclaté en 2011, ciblant des positions de l'armée ainsi que des forces soutenues par l'Iran, dont le Hezbollah, un allié de Damas et le groupe militant palestinien Hamas.

Les frappes se sont intensifiées depuis le début de la guerre d'Israël avec le Hamas le 7 octobre, et celle de vendredi était la deuxième attaque de ce type en 24 heures.

"Les frappes israéliennes" ont visé "un dépôt de roquettes appartenant au Hezbollah libanais" près de l'aéroport d'Alep, a déclaré l'Observatoire syrien des droits de l'Homme basé au Royaume-Uni, qui dispose d'un réseau de sources en Syrie.

Il a fait état de "42 tués, dont six du Hezbollah libanais" et de "36 soldats", le bilan le plus élevé de l'armée syrienne dans les frappes israéliennes depuis le début de la guerre Israël-Hamas.

L'agence de presse officielle SANA, citant une source militaire, a rapporté que "vers 1h45 du matin, l'ennemi israélien a lancé une attaque aérienne en direction d'Athriya, au sud-est d'Alep", ajoutant que "des civils et des militaires" ont été tués et blessés.

Contactée par l'AFP depuis Jérusalem, l'armée israélienne a déclaré qu'elle "ne commenterait pas les informations parues dans les médias étrangers."

L'Observatoire a également signalé des frappes visant des "usines de défense" contrôlées par des groupes pro-iraniens ailleurs dans la province d'Alep.

L'attaque est survenue quelques heures seulement après une frappe israélienne signalée dans la campagne de Damas.

Les médias d'Etat syriens ont déclaré que "deux civils avaient été tués dans une attaque aérienne israélienne qui visait un immeuble résidentiel" jeudi, faisant également état de dégâts matériels.

L'Observatoire a déclaré que la région de Sayyida Zeinab, un bastion des groupes armés pro-Iraniens, dont le Hezbollah, au sud de la capitale, avait été ciblée.

Les raids israéliens en Syrie cherchent également à couper les routes d'approvisionnement du Hezbollah vers le Liban voisin.

- Craintes de débordement -

La guerre entre Israël et le Hamas a commencé avec les attaques sans précédent des militants palestiniens basés à Gaza qui auraient fait environ 1 160 morts en Israël, principalement des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur des chiffres officiels israéliens.

La campagne de représailles d'Israël a tué au moins 32 623 personnes à Gaza, principalement des femmes et des enfants, selon le ministère de la Santé dirigé par le Hamas.

Israël a échangé des tirs transfrontaliers quasi quotidiens avec le Hezbollah, allié du Hamas au Liban, depuis le début de la guerre à Gaza, suscitant des craintes d'une conflagration régionale majeure.

Au Liban, les tirs transfrontaliers depuis octobre ont tué au moins 346 personnes, principalement des combattants du Hezbollah, mais aussi au moins 68 civils, selon un décompte de l'AFP.

Les combats ont déplacé des dizaines de milliers de personnes dans le sud du Liban et dans le nord d'Israël, où l'armée a déclaré que 10 soldats et huit civils avaient été tués.

Le Hezbollah a combattu aux côtés de son allié Damas dans la guerre civile en Syrie depuis au moins 2013 et continue d'opérer dans le pays.

La répression violente par le gouvernement syrien d'un soulèvement de 2011 a déclenché un conflit qui a tué plus d'un demi-million de personnes et attiré des armées étrangères et des djihadistes.

Mardi, des frappes sur la province de Deir Ezzor, dans l'est de la Syrie, ont tué 19 personnes, pour la plupart des combattants pro-Iraniens, dont deux conseillers des Gardiens de la Révolution iraniens, a indiqué l'Observatoire.

L'Organisation mondiale de la Santé a rapporté qu'un de ses travailleurs avait été tué lors des frappes, ce que l'Observatoire a imputé à Israël, après avoir initialement omis de dire qui les avait menées.

Un responsable américain de la Défense a déclaré à l'AFP que les États-Unis "n'avaient mené aucune frappe aérienne" à l'époque.

Israël commente rarement les frappes individuelles en Syrie, mais a répété à plusieurs reprises qu'il ne permettrait pas à l'Iran d'étendre sa présence en Syrie.

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