Exclusif, agence "Akhbar al-Yawm"

Nicosie se joint à Beyrouth pour réclamer des zones syriennes sûres

Dans la dernière position officielle, le président chypriote Nicos Christodoulides a déclaré dimanche que son pays "ne peut pas accepter plus de réfugiés syriens", soulignant que "nous ne sommes pas en mesure d'accueillir plus de réfugiés syriens. Nous avons atteint nos limites et nous ne pouvons plus faire face à cet afflux de réfugiés", a-t-il déclaré. Il a ajouté qu'au total, sept pour cent de la population de la République de Chypre sont désormais des réfugiés, exprimant son désir de commencer à expulser les réfugiés directement vers la Syrie.

Christodoulides a réitéré ce que le Liban réclame depuis longtemps en disant: "nous demandons explicitement que certaines zones en Syrie soient classées comme zones sûres".

En comparaison avec la situation actuelle au Liban, une source diplomatique chypriote dit à propos des Syriens déplacés: le nombre d'arrivées augmente, les réfugiés arrivent par centaines par bateaux, et ils essaient chaque jour d'atteindre l'île en venant du Liban à la recherche d'asile, avertissant que si cela continue comme ça, la situation sera désastreuse, en disant: les Syriens peuvent se battre entre eux à Nicosie, ou ils peuvent se battre avec des Chypriotes à Paphos, ou attaquer des maisons à Larnaca...

La source ajoute: au Liban, leur nombre a atteint près de 2,5 millions, ils tuent des Libanais tous les jours, volent, envahissent des zones clés, alors que le gouvernement libanais ne peut rien faire!

Pourquoi viennent-ils à Chypre? La même source répond: simplement la proximité géographique, plus la mauvaise performance du gouvernement, couplée aux règles générales européennes intitulées "raisons humanitaires", mais au final le résultat est le même: les Syriens déplacés dans chaque ville chypriote, dans chaque rue, ont leurs propres réseaux et savent comment faire face à la loi. Elle poursuit: ils ont des avocats spécifiques lorsqu'ils sont traduits en justice... Ils ont même des contacts avec la police pour les protéger.

La source considère qu'il existe aujourd'hui à Chypre ce que l'on peut appeler une "mafia syrienne" très organisée et puissante, qui dépasse le danger de l'ancienne "Mafia chypriote traditionnelle", où les Syriens contrôlent principalement le marché de la drogue à Nicosie et Ayanapa.

À l'instar de la situation au Liban, la source souligne que le véritable problème de Chypre réside dans le système judiciaire, qui est un système faible fondé sur la démocratie et les règles humanitaires.

La source chypriote met en garde contre la propagation des personnes déplacées du côté turc de l'île, affirmant: "Nous aurons bientôt des rues et des zones syriennes dans cette partie".

Et qui porte la responsabilité? La source dit: Le président Christodoulides et tous les partis politiques ont les mêmes responsabilités.