Les ministres se sont réunis mardi au Grand Sérail dans le cadre d'une réunion ministérielle, judiciaire et de sécurité pour discuter de la crise des réfugiés syriens.

L'assassinat du coordinateur des Forces libanaises à Jbeil, Pascal Sleiman, au début du mois par un gang syrien a déclenché une réaction violente contre les réfugiés syriens.

Les politiciens libanais et les chefs religieux ont exhorté les Libanais à faire preuve de retenue, alors que des centaines d'habitants bloquaient les routes à Byblos et que des images circulaient sur les réseaux sociaux de violence contre les Syriens-dont beaucoup étaient des réfugiés de la guerre civile qui sévit dans leur pays depuis plus de dix ans.

Le petit pays méditerranéen de plus de 6 millions d'habitants, y compris des réfugiés, accueille ce que l'Agence des Nations Unies pour les réfugiés dit être près de 785 000 réfugiés syriens enregistrés par l'ONU, dont 90% dépendent de l'aide pour survivre. Les responsables libanais estiment que le nombre réel pourrait atteindre 1,5 ou 2 millions.

Le ministre de l'Intérieur par intérim, Bassam Mawlawi, avait précédemment déclaré que 35% des détenus dans les prisons libanaises étaient des ressortissants syriens, soulignant la nécessité d'appliquer strictement les lois libanaises sur les Syriens déplacés. "La présence syrienne au Liban doit être limitée", a-t-il déclaré.