Les forces d'occupation israéliennes ont poursuivi ce soir leurs bombardements au tapis visant des zones à l'est de la ville de Rafah, dans le sud de Gaza, dans la crainte d'une invasion terrestre imminente de la province densément peuplée.

Des sources locales ont rapporté que les avions de combat et l'artillerie israéliens ont intensifié leurs bombardements de l'est de Rafah, accompagnés du lancement de fusées éclairantes dans le ciel de la ville, en particulier dans les zones orientales, avec des dizaines de drones de reconnaissance volant au-dessus de leur tête.

Il a également été signalé que des véhicules militaires israéliens avançaient vers la barrière frontalière orientale de Rafah, située à l'extrême sud de la bande de Gaza.

La ville sert actuellement de dernier refuge à des centaines de milliers de personnes déplacées dans l'enclave assiégée. Depuis le début de l'offensive terrestre lancée par les forces d'occupation israéliennes sur Gaza le 27 octobre de l'année dernière, l'armée d'occupation israélienne a ordonné aux citoyens de se déplacer du nord et du centre de la bande vers le sud, affirmant qu'il s'agissait d'une "zone de sécurité".

Aujourd'hui, Rafah, avec sa superficie étroite estimée à environ 65 kilomètres carrés, accueille plus de 1,5 million de Palestiniens, dont la majorité ont été contraints de fuir pendant les phases initiales de l'agression israélienne en quête de sécurité.

Les personnes déplacées sont confrontées à des conditions désastreuses à l'intérieur de milliers de tentes disséminées dans toute la ville, les trottoirs étant même encombrés de ces tentes, et les routes principales se transformant en marchés encombrés.

Le poste frontière de Rafah est également une bouée de sauvetage pour les 2,2 millions d'habitants de Gaza, servant de seule porte terrestre pour l'acheminement de l'aide et l'évacuation des blessés. Toute attaque militaire israélienne sur Rafah signifie priver la population de nourriture et d'assistance médicale.