Vide présidentiel au Liban: Jusqu'à nouvel ordre...

Vide présidentiel au Liban: Jusqu'à nouvel ordre...

Daoud Rammal | lundi 01 juillet 2024

Daoud Rammal, agence “Akhbar al-Yawm”

Malgré la poursuite de la guerre et son escalade, et les discussions des dirigeants régionaux sur six mois supplémentaires de destruction et de sang, les espoirs sont toujours ancrés sur la possibilité de parvenir à un "accord" menant à un cessez-le-feu à Gaza, y compris sur le front sud.

Selon une source diplomatique à Beyrouth, "les parties concernées par le déroulement de la guerre à Gaza et sur le front du Liban sont toujours dans une position de durcissement, Israël est gouverné par l'extrême droite, qui détient la décision, et a réussi à promouvoir l'idée auprès du public israélien que la guerre menée est une guerre existentielle, mais il y a un désaccord dans l'approche entre les niveaux politique et militaire, en même temps, Benjamin Netanyahu ne craint pas de prolonger la guerre".

La source indique que "l'une des parties contrôlant le cours de la guerre est également les États-Unis d'Amérique, qui se croisent avec Israël sur un objectif principal, qui est la destruction des factions de la résistance palestinienne, dirigées par le Hamas, mais le désaccord porte sur un point secondaire, qui est l'insistance du gouvernement Netanyahu à rester militairement à Gaza, tandis que Washington conseille d'en sortir et de former une administration capable d'accomplir les tâches requises, comme pour le facteur palestinien, considéré comme le principal influenceur au cours de la guerre, n'a d'autre choix que de résister et d'affronter, d'autant plus que l'arène de la confrontation ne se limite plus aux factions de la résistance, mais à l'ensemble du peuple palestinien".

En ce qui concerne le front libanais, la guerre en cours a montré que les affrontements ne cesseront pas tant que la guerre contre la bande de Gaza ne s'arrêtera pas, mais l'Israélien tente d'atteindre un objectif, qui est la perte du Hezbollah. Ici, une source libanaise bien informée souligne que la réponse libanaise est unifiée: Soit pour mettre en œuvre la résolution 1701 dans toutes ses étapes, soit la communauté internationale doit assumer ses responsabilités en obligeant Israël à le faire, tandis que le retrait du Hezbollah à 8 kilomètres doit s'accompagner d'un retrait similaire de l'armée israélienne. Hochstein a cherché à contenir la tension en obtenant des concessions du Liban qu'il met dans l'intérêt d'Israël en échange d'une désescalade".

La source met en garde contre le danger que l'entente américano-iranienne ne puisse empêcher l'expansion de la guerre sur le front libanais, mais plus encore, Téhéran a informé l'Occident que tout ciblage du Hezbollah visait tout un axe, et ouvrira les choses à toutes les possibilités, notamment l'entrée de tous les fronts dans la confrontation".

Face à cette réalité, parler de la crise politique au Liban, en particulier du vide présidentiel, devient hors de propos, et jusqu'à nouvel ordre.

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