Daoud Rammal, agence “Akhbar al-Yawm”
Source diplomatique à "Akhbar al-Yawm": Le processus de paix dépend du cessez-le-feu à Gaza
À la lumière de l'escalade en cours dans la bande de Gaza, un nouveau cycle de négociations a récemment eu lieu au Caire sous les auspices des États-Unis, de l'Égypte et du Qatar, dans le but de parvenir à un cessez-le-feu et d'échanger des otages. Malgré les grands efforts déployés, les négociations n'ont pas réussi à réaliser une percée. Cet échec est dû à un ensemble de raisons complexes qui doivent être analysées en profondeur pour comprendre dans le contexte du conflit actuel.
Une source diplomatique à Beyrouth a déclaré à l'agence "Akhbar al-Yawm" sur "les raisons de l'échec de la percée dans les négociations de cessez-le-feu, qui sont cinq raisons, à savoir:
Premièrement: L'une des principales raisons de l'échec des négociations est la Grande Divergence d'intérêts et de priorités entre les différentes parties. Israël cherche à imposer ses strictes conditions de sécurité et à s'assurer que la force des factions palestiniennes ne s'intensifie pas, tandis que les factions se concentrent sur la levée du blocus imposé à Gaza et la garantie des droits du peuple palestinien, la reconstruction et le retrait complet. Ce contraste rend difficile la réalisation d'un accord commun.
Deuxièmement: Le manque de confiance entre les parties aux négociations. Israël ne fait pas confiance aux engagements des factions palestiniennes, et les Palestiniens ne font pas confiance aux intentions d'Israël, en particulier à la lumière de la colonisation et des attaques continues contre Gaza. Ce manque de confiance rend difficile la conclusion d'un accord durable qui réponde aux besoins de toutes les parties.
Troisièmement: Les influences extérieures et les pressions des forces régionales et internationales, car ces interventions extérieures jouent un rôle important dans l'obstruction de l'accord. Les interventions de certaines puissances régionales poursuivent leurs propres intérêts au détriment de la conclusion d'un accord. Les pressions internationales exercées sur certaines parties peuvent également être contradictoires, ce qui complique davantage le processus de négociation.
Quatrièmement: Les changements internes en Israël, car la situation interne, en particulier avec des différences politiques et de profondes divisions, affecte considérablement la capacité du gouvernement à prendre des décisions décisives, et ces changements rendent le gouvernement israélien plus conservateur et moins disposé à faire des concessions que l'opposition israélienne peut considérer comme une faiblesse, ce qui permet à l'opposition de faire pression pour des élections anticipées à la Knesset.
Cinquièmement: L'impact négatif de l'escalade militaire en cours, car l'escalade militaire continue sur le terrain conduit à une hostilité croissante entre les parties, ce qui rend difficile pour les négociateurs de parvenir à un consensus. Plus le conflit durera, plus il sera difficile de convaincre les parties qu'il est nécessaire de faire des compromis pour parvenir à une solution pacifique".
La source a souligné "l'importance de poursuivre les efforts pour un cessez-le-feu, malgré ces grands défis. Le cessez-le-feu est la base de tout futur processus de paix qui peut conduire à une stabilité à long terme dans la région, et sans cessez-le-feu, la région restera coincée dans une spirale de violence qui ne fait que générer plus de destruction et de haine".
Elle a noté que "la poursuite des négociations pourrait contribuer à apaiser les tensions et à prévenir une escalade vers une guerre à grande échelle qui pourrait impliquer d'autres pays de la région. C'est également l'occasion pour les parties de rechercher des solutions politiques réalistes qui s'attaquent aux raisons du conflit et établissent une paix durable, juste et globale".
La source a conclu: "L'échec des récentes négociations ne signifie pas nécessairement un échec complet, mais révèle la nécessité d'efforts plus ciblés et coordonnés, car parvenir à un cessez-le-feu effectif nécessite de renforcer la confiance entre les parties, de rapprocher les points de vue et de parvenir à un consensus international sur les mécanismes de soutien à la paix, et les efforts doivent se poursuivre car le cessez-le-feu est la première et essentielle étape d'un long chemin vers la paix et la stabilité dans la région".
Akhbar Al Yawm