Un nouvel Islam politique se prépare-t-il à Damas, utilisant la démocratie comme outil de gouvernance?

Un nouvel Islam politique se prépare-t-il à Damas, utilisant la démocratie comme outil de gouvernance?

Antoun el-Fata | samedi 04 janvier 2025

Agence “Akhbar al-Yawm”

Un nouvel Islam politique se prépare-t-il à Damas, utilisant la démocratie comme outil de gouvernance?

Construire des États basés sur l'islam politique ouvert a historiquement échoué

La logique et la réalité montrent que la nouvelle Syrie est actuellement incapable de s’aligner dans un quelconque cadre régional, compte tenu de son besoin d’expertise et d’assistance de la part de toutes les parties pour se reconstruire.

Sur le plan militaire, la nouvelle armée syrienne, ainsi que toute nouvelle force de sécurité et de renseignement syrienne, n’ont d’autre choix que de s’appuyer sur l’expertise turque. Cela s'explique par la grande expérience de la Turquie dans ces domaines, ainsi que par son rôle central comme pont entre l’OTAN et Damas.

Sur les plans économique et financier, ainsi que pour les efforts de reconstruction, l’État syrien émergent devra compter sur l’aide de l’Arabie saoudite, des Émirats arabes unis, de Bahreïn et du Koweït, en plus du Qatar, ce qui forme un mélange qui influencera la nature du gouvernement syrien.

Le ministre saoudien des Affaires étrangères, Faisal ben Farhan, a accueilli Assad al-Shaibani, ministre des Affaires étrangères de la nouvelle administration syrienne, lors de sa première visite à l’étranger depuis la chute de Bachar al-Assad. Ben Farhan a réaffirmé le soutien de Riyad à toute initiative favorisant la sécurité, la stabilité, la souveraineté, l’indépendance et l’intégrité territoriale de la Syrie.

Y a-t-il de grandes opportunités découlant de la nouvelle ouverture syrienne envers les régimes arabes, au niveau de la création d'un islam politique nouveau par exemple ? Est-ce possible ? Quelles en seraient les implications pour la région en général, et pour l'avenir des relations syro-arabes, syro-turques et syro-iraniennes ? Y a-t-il une possibilité de réussite de l'expérience d'intégration islamique "frériste" ou non "frériste" à Damas, et de l'étendre de manière différente par rapport au passé à plusieurs pays à l'avenir?

La nouvelle Syrie pourrait-elle redéfinir la région, devenant un pivot de la coopération arabo-turque ? L’Iran resterait-il passif face à un tel scénario, surtout compte tenu de l’affaiblissement significatif de son influence régionale ? Quels rôles Téhéran pourrait-il jouer dans la Syrie de demain ?

Une source experte en affaires internationales a noté que “de nombreux défis entourent encore la Syrie et la vision de son avenir, notamment la possibilité d’établir un État islamique semi-laïc utilisant la démocratie comme moyen de gouvernance, dans une région où plusieurs pays aspirent à la laïcité mais hésitent à entreprendre des démarches pouvant fragiliser leur position”.

S’exprimant à l’agence "Akhbar Al-Yawm", cet expert a exprimé l’espoir que les choses s'orientent dans une direction plus fluide là-bas en général, tout en avertissant que cela ne garantit pas que la Syrie puisse devenir le point de départ d’une nouvelle dynamique régionale à court terme.

L’expert a conclu en mettant en garde : “Construire des États basés sur un islam politique ouvert est une idée qui a souvent échoué dans la région. Cet échec conduit généralement à la domination de la notion de non-État, où le dirigeant gouverne un groupe de personnes plutôt qu’un État. En conséquence, de nombreuses conditions nécessaires à la réussite ne sont toujours pas réunies jusqu'à présent”.

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