Daoud Rammal, agence “Akhbar al-Yawm”

Berri triomphe, quelle que soit l'issue de la session du 9 janvier…

Source à "Akhbar Al-Yawm": L'élection présidentielle entre vide de quorum et attente des équilibres extérieurs

L'élection présidentielle au Liban fait face à un nouveau tournant avec l'approche de la session du 9 janvier, où l'enthousiasme intérieur pour réaliser l'élection à cette date semble diminuer, en lien avec des calculs internationaux et régionaux.

Une source bien informée a déclaré à l'agence "Akhbar Al-Yawm" que "la tendance générale penche plutôt vers la patience et l'attente de deux mois supplémentaires afin de clarifier les développements régionaux et internationaux, notamment en Syrie et les nouvelles orientations de la politique étrangère américaine sous la présidence de Donald Trump, de manière à choisir une personnalité capable de suivre les nouvelles transformations en fonction des intérêts libanais".

La source a précisé que "cette approche de prudence reflète une réserve chez les forces politiques libanaises, qui sont naturellement influencées par les dynamiques internationales et régionales. La situation en Syrie, qui est un facteur clé dans les équilibres politiques libanais, n’est toujours pas suffisamment stable pour déterminer de manière définitive les positions intérieures. De plus, la nouvelle administration américaine n’a pas encore tracé ses stratégies de manière claire vis-à-vis de la région, ce qui incite les parties libanaises à faire preuve de prudence avant de prendre des décisions finales, notamment sur le plan présidentiel, ce qui pourrait plonger le pays dans une situation de stagnation ou de blocage négatif, alors qu'une dynamique de gouvernance radicalement différente de celle du passé est nécessaire".

La source a ajouté que "si la session à venir échoue en raison de l'absence de quorum, les positions du président du Parlement, Nabih Berri, prendront du poids, tant au niveau national qu'international. L’opposition l’a déjà accusé de bloquer le Parlement pour empêcher toute chance d’élire un président, mais ses appels répétés à organiser des sessions électorales et à fixer des dates précises enlèvent cet argument à ses détracteurs. En réalité, Berri sortira gagnant, quelle que soit l'issue de la session du 9 de ce mois".

La source a confirmé que "le sort de la session du 9 reste lié aux équations politiques qui se formeront dans les derniers moments. Cependant, la tendance générale indique que la scène libanaise restera suspendue pendant un certain temps, en attendant de voir se dessiner l'image régionale et internationale. Pendant ce temps, les inquiétudes grandissent quant à la poursuite du vide présidentiel et ses répercussions qui en découlent à différents niveaux".