Le Mandat a Commencé: Une Première Phase Technique, la Deuxième S’éclaircira Après les Élections Législatives

Le Mandat a Commencé: Une Première Phase Technique, la Deuxième S’éclaircira Après les Élections Législatives

Omar al-Rassi | samedi 11 janvier 2025

Omar al-Rassi, agence "Akhbar al-Yawm" 

Le Mandat a Commencé : Une Première Phase Technique, la Deuxième S’éclaircira Après les Élections Législatives

Le président Aoun insufflera un esprit souverain pour restaurer l'État

"Chaque discours inaugural est empreint de beaucoup d'espoir et d'un fort désir d'accomplissement. Certains éléments du discours se réalisent, tandis que d'autres ne se concrétisent pas. Cette réalité existe non seulement au Liban, mais dans tous les pays du monde". Ce sont les propos d'une grande figure politique, qui s'est exprimée auprès de l'agence "Akhbar Al-Yawm", à propos du discours inaugural prononcé par le président Joseph Aoun. Le discours portait une lueur d'espoir pour la restauration de l'État après la guerre dévastatrice qui a causé des destructions sans précédent au Liban, tant sur le plan humain que matériel, et qui a également anéanti les fondements mêmes de l'État. Cela est dû, non seulement à l'incapacité du gouvernement démissionnaire à faire face aux événements, mais aussi à la manière dont ces événements se sont imposés à l'État, à son cadre et à son concept.

Soulignant que ce discours constitue en lui-même un effort sérieux pour œuvrer à la restauration du rôle de l'État, la figure politique a ajouté: "Le premier droit est la formation du gouvernement. De cela, nous pourrons distinguer les lignes blanches des lignes grises, en particulier en ce qui concerne sa composition, son efficacité et le consensus autour de sa mission (c'est-à-dire le projet de restauration de l'État)". La source a poursuivi: "En d'autres termes, le gouvernement fournira de nombreux indicateurs, et à partir de cela, nous saurons si nous resterons dans le même schéma ou si nous nous en détacherons pour un avenir meilleur. Toutefois, la composition actuelle du Parlement ne laisse pas beaucoup de place à un grand optimisme tel qu'exprimé dans le discours".

Malgré la composition du Parlement, qui a contribué à aggraver la crise, la figure politique a noté qu’il n’y aura pas de forte tension dans la phase initiale du mandat. Cette phase sera avant tout technique, nécessitant que le gouvernement se concentre sur la mise en œuvre de la Résolution 1701, les efforts de reconstruction et les accords et dons associés, ainsi que sur la revitalisation de l'administration et du système judiciaire.

La source a estimé que le président Aoun insufflera un esprit souverain à cette phase technique, car l'objectif est de restaurer l'État indépendamment des grands développements régionaux. Cependant, elle a ajouté qu'il est crucial de ne pas oublier que la renaissance de la République a été, en partie, motivée par ces développements, soulignant que l'État libanais doit exister, accompagner ces changements et travailler à réintégrer le Liban dans le paysage mondial.

Dans cette phase technique, la figure politique a insisté sur la nécessité d'une coopération de tous, déclarant: "Même ceux qui n'ont pas voté pour Aoun—que ce soit pour éviter de violer la constitution ou pour ne pas établir de nouvelles normes—ont déclaré vouloir soutenir positivement ce mandat. Après tout, personne ne refuse fondamentalement de tendre la main à un président élu avec 99 voix."

La deuxième phase, selon la figure politique, sera l'approche des élections législatives prévues pour le printemps 2026. Elle a souligné l'importance des résultats de ces élections, qui refléteront les choix du peuple libanais. "Se dirigera-t-il vers un soutien au mandat et lui donnera-t-il l'élan nécessaire avec des outils de gouvernance différents? C'est la grande question. Les prochaines élections seront décisives pour déterminer si le courant populaire soutient fortement ce mandat afin qu'il puisse progresser sur les grands thèmes annoncés dans le discours".

Ellea conclu: "Si nous atteignons les résultats escomptés, ce sera une bonne chose. Si ce n'est pas le cas, cela ne sera pas surprenant, car au Liban, nous sommes toujours prisonniers de la dure réalité que nous vivons—le confessionnalisme et le partage des quotas. Cependant, cette fois, nous avons une véritable opportunité de sortir de cette logique, compte tenu de la crédibilité, de la sincérité et de la détermination du président à accomplir ses objectifs".



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