Relancer l'Économie Libanaise: Par Où Commencer?

Relancer l'Économie Libanaise: Par Où Commencer?

Exclusif | mardi 14 janvier 2025

Agence “Akhbar al-Yawm”

Relancer l'Économie Libanaise: Par Où Commencer?

Ajaka à "Akhbar Al-Yawm": L'indépendance de la justice est le pilier pour restaurer la confiance

Le Président de la République, le général Joseph Aoun, a souligné dans son discours d'investiture l'importance de la "politique économique", déclarant: “Mon engagement est de préserver l'économie libre et la propriété privée, une économie où les banques opèrent sous l'égide de la gouvernance et de la transparence. Des banques régies uniquement par la loi et dont les seuls secrets sont ceux du secret professionnel. Mon engagement est de ne pas faire de compromis sur la protection des fonds des déposants...".

Les paroles d'Aoun viennent à un moment où les Libanais placent de grands espoirs dans le nouveau mandat présidentiel pour sortir de la grave crise économique qui a considérablement affecté leur vie quotidienne.

Alors, d'où faut-il commencer?

Selon l’économiste, le professeur Jassem Ajaka, interrogé par l’agence "Akhbar Al-Yawm", la première étape pour réformer et relancer effectivement l’économie réside dans l’indépendance du système judiciaire. C’est également un point souligné par le président Aoun lorsqu’il a déclaré: “Mon engagement est de travailler avec le prochain gouvernement à l’adoption d’un nouveau projet de loi pour garantir l’indépendance de la justice”.

Ajaka explique que, dans les économies libres, on ne peut interagir avec les acteurs économiques que par le biais de la loi, et c’est le système judiciaire qui l’applique, juge et sanctionne. Il note que, pour le moment, le Liban se trouve parmi les niveaux les plus bas au niveau mondial dans ce domaine.

Soulignant que la clé de l'économie réside dans la justice, en tant que premier pilier de la restauration de la confiance, Ajaka indique que le deuxième pilier est la restructuration du secteur bancaire. Les fonds prévus pour entrer au Liban dans le cadre de la reconstruction n'arriveront pas sous forme de liquidités, mais par des transferts.

Il ajoute: “Après ces deux facteurs, il existe de nombreux domaines de travail et d'investissement, mais les priorités sont: D’abord, le secteur de l'électricité, ensuite le port de Beyrouth, puis les télécommunications, et l'aéroport”. Ajaka appelle également à impliquer le secteur privé dans tous ces projets, en particulier dans le domaine des infrastructures, notamment les routes — dont l’état est déplorable — qui pourraient être gérées par des entreprises privées.

 

 

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