Akhbar Al Yawm, Antoun El Fata

L'ancien  ministre de l'intérieur Marwan Charbel a confirmé que "les prochaines élections législatives auront lieu à temps pour de nombreuses raisons, la première étant que les pays à l'étranger n'acceptent pas leur report, et la seconde raison est interne relié au risque d'un chaos dans le pays."

Il a souligné dans une interview à l'agence "Akhbar Al Yawm" que "la troisième et la plus importante raison est que le parlement actuel n'est pas complet depuis longtemps, en raison des démissions et des décès d'un certain nombre de ses membres, et il manque dix représentants. Il n'est pas possible de tenir des élections présidentielles l'année prochaine, à moins qu'avec  avoir un parlement complet, c'est-à-dire qu'il y aira 128 députés au parlement. Par conséquent, si les élections législatives sont reportées, cela signifie que les élections présidentielles  le seront  également, ce qui ne sera pas acceptable. Tous ces facteurs rendent les élections législatives de l'année prochaine inévitables."

Les Sanctions

Charbel a posé la question: « Comment la communauté internationale s'engage-t-elle avec les composantes de la classe politique libanaise, tout en disant en même temps qu'ils sont corrompus et comment les menace-t-elle de sanctions s'ils n'entreprennent pas de réformes? C'est-à-dire qu'elle leur autorise  la mise   en œuvre des réformes, même si elle dit qu'ils sont corrompus ?

Il a ajouté : « Supposons que cette classe, vers laquelle sont dirigées les flèches de la corruption, mette en œuvre des réformes. Est-ce à dire qu'elle n'est plus corrompue ? Les fonds pillés seront-ils restitués à l'État dans ce cas ? De plus, de nombreux projets de lois de réforme sont maintenant au sein du Parlement, en fait, depuis une époque antérieure, et le parlement n'a d'autre choix que de se réunir et de faire ce qui reste de son rôle envers ces projets de loi."

Un accord?

Quant aux derniers développements régionaux et la possibilité d'un accord américano-iranien dans un délai raisonnable, Charbel a déclaré : « Que l'accord américano-iranien soit conclu ou non, l'important en la matière est que les chances de succès ou d'échec à l'atteindre ont des avantages pour le Liban, ou que les inconvénients de l'échec sont très limités pour nous.

Il a conclu : "Cela ne sert à rien pour nous, si les Etats-Unis d'Amérique et l'Iran parviennent à un accord, et le Liban est laissé  dans la crise".