Une lecture en chiffres des propos du gouverneur et la violation de la loi dans le "raid" de Rabieh

Une lecture en chiffres des propos du gouverneur et la violation de la loi dans le "raid" de Rabieh

| jeudi 23 juin 2022

 Jean Feghali- "Akhbar al Yawm"

Le gouverneur de la Banque du Liban a tenu un papier devant lui, dans son interview à l'émission "le Dialogue de l'Epoque" avec la collègue Roula Haddad, sur l'écran de la LBCI, et a lu: "entre 2010 et 2021, le secteur de l'énergie et l'importation d'hydrocarbures ont coûté 24 milliards et 537 millions de dollars", cette phrase à elle seule a suffi à agacer le chef du Courant Patriotique Libre Gebran Bassil, d'autant plus qu'il a été en charge du Ministère de l'Énergie depuis 2010, et l'est toujours.

Ce chiffre, qui a cassé le trésor public, est en soi censé faire l'objet d'une responsabilisation et d'un contrôle pénal auprès de ceux qui  se sont succédés au portefeuille de l'Energie, qui est un "portefeuille" dans tous les sens du terme.

Cette phrase a suffi pour lancer un " raid "sur la maison du gouverneur à Rabieh sur la base d'une" assignation à comparaître", et lorsque les forces de sécurité ne l'ont pas retrouvé, la juge Ghada Aoun, s'est rendue et a amené un expert qui a ouvert des coffres-forts et pris les dossiers .

L'interview du gouverneur peut être lue en chiffre, et la réponse à celle-ci est censée être en chiffre, pas en politique.

Le gouverneur a déclaré: "Nous avons réussi à assurer 27 ans ( de 1993 à 2020 ) de stabilité et de réconfort . Nous avons soutenu la propriété de 175 mille maisons et nous avons accordé des prêts bonifiés aux secteurs productifs industriels, agricoles et touristiques .

Le gouverneur fait exploser une bombe politico-financière, quand il dit : "Le gouvernement nous demande du financement sans en assumer la responsabilité... Et si nous emmenions tout à la Banque du Liban que sert-il  cet État?"

Ce genre de discours n'ose pas être tenu par quelqu'un qui a ouvert un journal le matin de l'interview, qui a été enregistrée 24 heures avant sa diffusion, pour lire un discours du président de la République, le Général Michel Aoun, disant: "Je n'ai pas compris pourquoi la justice s'est soustraite à une bataille qui est au cœur de sa mission, qui est de poursuivre le gouverneur de la Banque du Liban. Je ne trouve pas encore de raison pour qu'il tarde à porter plainte contre lui", s'il avait peur, il aurait au moins demandé de ne pas diffuser l'interview, de peur que son contenu ne soit provocateur pour le président et son gendre Gebran Bassil, mais le diffuser signifie qu'il n'a pas peur, au contraire, il a décidé de se confronter, et la réponse a été de perquisitionner sa maison.

Si le numéro un a provoqué les cercles du palais Baabda et Mirna Chalouhi, Qu'en est-il de la déclaration du gouverneur selon laquelle "il y avait ceux qui voulaient contrôler la Banque du Liban", lorsqu'on lui a demandé: "qui?" Il a dit simplement:" C'est clair pour tout le monde".

Le gouverneur fait exploser une deuxième bombe quand il dit: "L'État a pris, selon la loi, 62 milliards de dollars". Peut-être que ce chiffre va irriter Baabda et Mirna Chalouhi et nous serons à un nouveau rendez-vous avec une nouvelle descente, sachant que ce que la juge Ghada Aoun a fait à l'intérieur de la maison du gouverneur à Rabieh est, selon les experts juridiques, "contraire à la loi et aux règles juridiques les plus simples car cela constitue une violation du caractère sacré de la Maison".

Dans" l'incident de Rabieh", le gouverneur a marqué un but contre le but de la juge Ghada Aoun, qui n'a pas réussi à "accomplir Mkattaf-2"!

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