À la lumière de l'absence de règlement à l'horizon concernant la solution présidentielle, malgré les initiatives étrangères et locales, lancer des accusations d'obstruction n'est pas nouveau dans l'arène politique, et dans ce contexte, le Président de la Chambre des Représentants Nabih Berri a estimé que "le problème présidentiel est avec les Maronites et parmi eux", tandis que le Premier Ministre Najib Mikati a également blâmé les chrétiens, lorsqu'il a déclaré dans une interview à la presse le 20 septembre dernier: "Les forces politiques chrétiennes portent la responsabilité du retard dans la mise en œuvre des réformes exigées par la communauté internationale et le Fonds monétaire international".
La crise a-t-elle pris un aspect sectaire?
Une source ministérielle bien informée estime, via l'agence "Akhbar al-Yawm" que l'approche n'est pas sectaire, bien que les présidents Berri et Mikati aient blâmé les chrétiens, en particulier les Maronites.
Elle ajoute: ces données internes sont divisées dans un système qui a quelque part prouvé son incapacité à résoudre les crises. En revanche, l'extérieur, lorsqu'il intervient, augmentera la division et ne travaillera pas à l'unification. Ainsi, poursuit-elle: l'accusation n'est pas acceptée, car la responsabilité ne peut être limitée à une seule équipe politique, tous ceux au Liban qui détiennent l'initiative sur le droit présidentiel en portent la responsabilité.
En réponse à une question, la source ministérielle attire l'attention sur une "grande tragédie" au niveau de notre système centrée sur la "minimisation" des postes constitutionnels, au premier rang desquels la présidence de la République, le principal chef de l'Etat n'existant pas... Malheureusement, le gouvernement intérimaire agit sans censure ni comptabilité sous le slogan de la nécessité, permettant des interdictions dans un système politique comme le nôtre.