Antoun el-Fata, agence “Akhbar al-Yawm”

Hankach à "Akhbar al-Yawm": L'armée libanaise dans le Sud prouve que seul l'Etat est capable de protéger tout le monde

Le président de la République doit être à la hauteur des défis que traverse le pays

Lorsque la guerre a commencé à s'intensifier il y a environ deux mois avec des avertissements d'évacuation, et avec des personnes fuyant leurs villages et leurs zones, tout le monde a souffert d'un point clé à ce moment-là, qui était l'absence de toute manifestation de l'État sur le terrain, même au niveau organisationnel et sécuritaire.

Nous sommes entrés dans la phase de cessez-le-feu maintenant, au milieu d'un déploiement sécuritaire et militaire dans le sud et dans d'autres régions, mais malgré cela, nous n'avons pas encore senti qu'il y avait un véritable État libanais qui détenait la terre et établissait de nouvelles étapes différentes des précédentes.

Où est la faille à ce niveau? Faut-il une décision politique plus claire à ces niveaux, qui donne carte blanche aux forces de sécurité et militaires libanaises?

Le député du Kataeb, Elias Hankach, a déclaré que "L'armée libanaise, en entrant dans le sud immédiatement après l'entrée en vigueur du cessez-le-feu, prouve que seul l'État est capable de protéger tout le monde, et qu'il devrait être "exclusivement" présent dans les zones où il était auparavant privé de sa présence.

Il a souligné dans une interview accordée à l'agence "Akhbar al-Yawm" que "l'armée est maintenant présente dans le sud et a commencé à entrer dans diverses zones où elle est accueillie par la population. Et cette scène n'est jamais ordinaire en ce moment. Mais nous ne pouvons pas nous attendre à une présence étatique différente du passé avec une poussée d'un bouton. Cette question a besoin de temps et d'une décision politique, et aujourd'hui nous avons une très grande opportunité pour l'Etat d'étendre sa souveraineté dans tous les domaines, dans la banlieue sud de Beyrouth, le sud, la Bekaa et partout, après l'accord conclu pour un cessez-le-feu".

Hankash a appelé "toutes les parties à soutenir l'establishment militaire et à limiter les armes en sa main sur l'ensemble du territoire libanais. Nous sommes bien conscients que cette question a besoin de temps. Mais il est nécessaire de suivre ce chemin et de mettre les choses sur la bonne voie, en vue d'atteindre un Liban sans armes illégales, avec l'acceptation de toutes les forces politiques, et sans entrave".

Il a ajouté: "Si la session pour l'élection d'un président de la République le 9 janvier est sérieuse, en particulier de la part du duo (chiite), qui faisait obstruction au quorum les fois précédentes, et si ce duo adhère aux principes, alors les chances d'atteindre ce droit augmentent".

Il a conclu: "il y a différents changements dans le discours que nous entendons maintenant des députés du bloc du "Développement et Libération", bien que les discours des députés du Hezbollah restent les mêmes. L'atmosphère a quelque peu changé, mais parallèlement au sérieux nécessaire exigé de chacun, nous devons désormais travailler jusqu'à ce que nous atteignions une conviction générale sur un nom qui peut devenir président de la République et être à la hauteur des défis que traverse le pays".