Chadi Hileneh, agence “Akhbar al-Yawm”
Sous le mandat de Joseph Aoun... Le dollar officiellement à 89 000 L.L.!?
Conditions économiques et politiques à adopter pour assurer la stabilité
L'élection du général Joseph Aoun à la présidence de la République, suivie de la nomination rapide du président Nawaf Salam pour former le nouveau gouvernement, a contribué à dessiner une image positive tant sur la scène locale qu'internationale. Ce développement suscite un certain optimisme quant à la possibilité d'une transformation historique, ouvrant ainsi la voie à la mise en œuvre des réformes nécessaires, susceptibles de renforcer la capacité de l'économie nationale à se redresser, alors que les Libanais aspirent à un leadership décisif capable de réaliser un changement radical et durable.
Par ailleurs, le gouverneur par intérim de la Banque du Liban, Wassim Mansouri, a déclaré, après sa rencontre avec le président Aoun au Palais de Baabda, que la politique de la Banque centrale consiste à maintenir la stabilité du taux de change. Il a souligné que quiconque pense qu'il peut réaliser des profits, actuels ou futurs, en vendant des livres libanaises ou des dollars et en influençant le taux de change se trompe.
En réponse aux propos de Mansouri, des sources bancaires de premier plan ont confirmé à l'agence "Akhbar Al-Yawm" que le taux de change de la livre libanaise n'est pas directement affecté par les évolutions politiques, notamment après la fin de la vacance présidentielle. Cependant, ce qui peut être réalisé au début du mandat actuel est principalement le rétablissement des traits de stabilité et d'équilibre dans la politique, de manière à englober les situations économiques, sociales et humanitaires qui se sont détériorées depuis plus de cinq ans. Les regards sont désormais tournés vers le Liban, qui a un président bénéficiant d'un grand soutien arabe, avec des attentes pour un retour solide dans le giron arabe et une récupération de sa position économique prestigieuse au cœur de la carte du Golfe.
Les mêmes sources prévoient que la Banque centrale adoptera la fixation du taux de change à 89 000 livres libanaises, car tout mouvement à la hausse ou à la baisse du taux de change pourrait perturber le marché financier local. Cependant, avant tout, certaines conditions économiques et politiques doivent être appliquées, parmi lesquelles:
Premièrement, l'établissement de la stabilité financière à travers une politique nationale qui se reflète directement sur les marchés.
Deuxièmement, la fixation du taux de change nécessite l'adoption d'une loi, et cela ne relève pas de la compétence de la Banque du Liban, mais de celle du Parlement, car cette loi pourrait soumettre les dépôts à un processus de réduction, connu sous le nom de "haircut", ce qui signifie que le "Parlement" en serait entièrement responsable.
En conclusion, la valeur réelle du taux de change est de 89 000 LL. Par conséquent, les banques doivent rembourser les dépôts des citoyens sur cette base, tout en instaurant un plafond pour les retraits afin d'éviter une dépréciation du taux de change sur le marché parallèle. Pour y parvenir, la situation dépendra de la phase du mandat de Joseph Aoun, qui semble prometteur.
Akhbar Al Yawm