Chadi Hileneh, agence "Akhbar al-Yawm" 

Après la rupture du soutien iranien...Le Hezbollah confronté à des tensions financières

Le Qard Al-Hassan rencontre des difficultés, n'ayant d'autre choix que de recourir à l'État

"Le bras financier est en difficulté"... C'est ainsi qu’une source informée a résumé la situation financière du groupe, en particulier en raison des complications liées aux compensations.

L'institution "Al-Qard Al-Hassan" a annoncé un report du paiement des compensations jusqu'au 10 février 2025, en raison de problèmes techniques concernant ses procédures internes. Toutefois, aujourd'hui, l’institution a rectifié cette décision en informant que les branches organisationnelles du Hezbollah avaient envoyé de nouveaux messages aux bénéficiaires pour leur demander de revenir récupérer les ordres de paiement, précisant que la date du versement sera fixée prochainement.

La même source indique que "Al-Qard Al-Hassan" fait face à une grave crise financière après la coupure des lignes d'approvisionnement iraniennes. Face à cette situation, ni le Hezbollah ni l'institution n'ont d’autre option que de recourir à l'État libanais, soutenu par ses alliés arabes, afin de reconstruire les maisons et villages détruits par les frappes israéliennes.

Bien que l’institution joue un rôle central dans le financement du Hezbollah, elle constitue surtout le principal lien entre le mouvement et sa base populaire. Selon la source, les attaques israéliennes récentes contre les branches d'Al-Qard Al-Hassan ont perturbé son fonctionnement, menaçant ainsi de détériorer la relation entre le Hezbollah et ses partisans.

La source a indiqué, via l'agence "Akhbar al-Yawm" que la principale source de préoccupation réside dans l’incapacité à indemniser une partie importante des familles dont les maisons ont été endommagées ou détruites. De plus, certains milieux craignent que le manque de fonds ne permette pas de couvrir la totalité des compensations, ce qui pourrait engendrer un mécontentement au sein de la base populaire. Cette frustration, liée aux pertes humaines et matérielles de la guerre, pourrait se manifester publiquement, avec des répercussions psychologiques et économiques notables.