Chadi Hileneh, agence "Akhbar al-Yawm"
Le retard dans la formation du gouvernement risque-t-il de susciter des mécontentements arabes envers Aoun et Salam?
Source: Des inquiétudes persistent quant à la chute dans le jeu politique traditionnel du Liban
Chaque jour de retard dans la formation du gouvernement du mandat du président Michel Aoun prolonge la durée des crises accumulées au Liban. Ce retard est uniquement le résultat naturel de l'immense complexité et des conditions imposées par les forces politiques, qui ont encerclé le Premier ministre désigné, Nawaf Salam, dans sa mission. Par conséquent, ce qui se passe ne profite à personne.
Cette complication survient malgré les conditions posées par les parrains internationaux pour la reconstruction et le retrait israélien, qui demandent à toutes les parties de désamorcer les différends entre elles et de prendre en compte les bouleversements politiques dans la région, porteurs d'espoir et de changement radical qui pourrait restaurer à ce pays sa position naturelle dans son environnement arabe et international, offrant ainsi une bonne occasion. Pourtant, rien n'en découle. "En réalité, les responsables politiques agissent comme si de rien n'était, alors qu'il est nécessaire que tous collaborent pour restaurer la souveraineté, au détriment des intérêts personnels, et donner la priorité à l'État libanais sur tout autre enjeu", selon une source diplomatique arabe impliquée dans le dossier libanais.
Dans une conversation accordée à l'agence "Akhbar Al-Yawm", cette source a évoqué les propos du ministre saoudien des Affaires étrangères, Faisal bin Farhan: "Nous aurons besoin de voir un travail réel, nous aurons besoin de voir de véritables réformes, nous aurons besoin de voir un engagement pour un Liban tourné vers l'avenir et non vers le passé, afin d'augmenter notre participation". En résumé, il n'y a rien qui empêche les présidents de la République et du gouvernement de gouverner, le chemin leur a été préparé. Cependant, la crainte demeure qu'ils ne succombent au jeu traditionnel du pouvoir, annihilant ainsi tout ce qui a été dit sur leur orientation révolutionnaire et transformative qui distingue leur parcours et leur histoire personnelle.
La source poursuit: "Par conséquent, ils doivent refuser catégoriquement toute forme de chantage de la part de quiconque, d'autant plus que toute réforme, investissement, et surtout la reconstruction, sont liés à la formation d'un gouvernement qui soit accepté intérieurement et respecté à l'extérieur".
Akhbar Al Yawm