Daoud Rammal, agence "Akhbar al-Yawm"
Défis Urgents pour le Gouvernement Libanais: Réformes, Élections et Restauration de la Confiance Internationale
Une source à "Akhbar Al-Yawm": Les nominations sont une nécessité urgente, indépendamment des quotas politiques
Après avoir obtenu une large majorité de confiance du Parlement, le gouvernement libanais se retrouve confronté à une série d’enjeux urgents, à commencer par le comblement des postes vacants dans les institutions militaires, sécuritaires, judiciaires et administratives. Ces nominations sont désormais essentielles pour assurer la continuité des institutions, particulièrement dans un contexte de fragilité politique et sécuritaire au Liban.
Une haute source politique a déclaré à l’agence "Akhbar Al-Yawm" que "les nominations des nouveaux dirigeants ne doivent pas être dictées par des considérations politiques, mais par la compétence, afin d'assurer une restructuration de l'État sur des bases solides et aptes à faire face aux défis actuels".
Elle a ajouté: "Parallèlement, le dossier des réformes que le Liban a présenté à la communauté internationale reste un préalable indispensable pour obtenir les aides nécessaires à la relance de l'économie. Cela nécessite une coopération efficace avec le Parlement pour adopter les lois réformatrices, en particulier celles relatives à la restructuration du secteur bancaire, à la maîtrise des dépenses publiques et au renforcement de la transparence dans la gestion des finances publiques. Sans cela, le Liban restera incapable de regagner la confiance de la communauté internationale et de ses créanciers".
La source a précisé que "la reconstruction des dégâts causés par la guerre israélienne récente doit être une priorité absolue, nécessitant l’élaboration d’un plan global comprenant des mécanismes de financement et de supervision de la mise en œuvre, tout en garantissant de ne pas reproduire les échecs des précédents projets de reconstruction. Cela doit également s'accompagner d'une pression diplomatique continue pour contraindre Israël à se retirer des territoires et des points qu’il occupe, car aucun véritable rétablissement de la stabilité au Liban ne pourra avoir lieu sans une restitution complète de sa souveraineté".
Elle a également souligné que "pour rétablir son rôle régional et international, le gouvernement doit revitaliser ses relations avec les pays arabes et internationaux, notamment avec les États du Golfe, qui constituent un pilier politique et économique pour le Liban, en le soutenant dans les organisations et institutions internationales, ainsi que par les investissements et le tourisme. Sans un tel renforcement des relations, le Liban restera isolé dans son environnement arabe et incapable d’attirer le soutien nécessaire pour surmonter sa crise".
Sur le plan financier, la source a indiqué que "la situation continue de se détériorer face à l'absence d’un plan clair pour traiter les fonds des déposants et la poursuite de l’effondrement économique. Dès lors, il devient impératif d’améliorer le pouvoir d’achat des Libanais en instaurant une échelle mobile des salaires ajustée à l’inflation, afin de prévenir de nouvelles dégradations sociales".
Concernant la relance des secteurs productifs, la source a insisté sur "la nécessité de bien préparer la saison touristique et estivale, notamment avec la prévision d’un retour massif des touristes arabes. Cela nécessitera de garantir la stabilité sécuritaire et de lancer des campagnes de promotion pour restaurer la confiance dans le Liban en tant que destination touristique principale dans la région".
Enfin, les deux échéances majeures qui se profilent, selon la source, sont "l’organisation des élections municipales et des élections complémentaires en mai prochain, après plusieurs reports, et la préparation des élections législatives prévues dans environ un an. La réalisation de ces deux échéances à leur date prévue constitue un test de la crédibilité de l’État et de sa capacité à maintenir le processus démocratique, un élément qui ne peut faire l’objet d’aucune négociation".
En conclusion, la source a affirmé que "le gouvernement fait face à des défis cruciaux qui exigent une approche sérieuse et une véritable volonté de réformer, loin des calculs partisans. L'échec à relever ces défis pourrait exposer le Liban à des scénarios encore plus dangereux, dans un contexte de grande fragilité politique, sécuritaire et économique".
Akhbar Al Yawm