Relations américano-russes...Une opportunité stratégique pour le Liban?

Relations américano-russes...Une opportunité stratégique pour le Liban?

Antoun el-Fata | mercredi 05 mars 2025

Antoun el-Fata, agence "Akhbar al-Yawm"

Relations américano-russes...Une opportunité stratégique pour le Liban?

Marwan Amin: La priorité actuelle est l’application de l’accord de cessez-le-feu et des réformes

Alors que les relations américano-russes s'améliorent et progressent, tant sur le plan bilatéral que concernant le dossier ukrainien, la question de l'implication du Liban et de la Syrie dans ce contexte se pose.

En effet, il existe une certaine relation "amicale" (au sens figuré) entre les présidents américain Donald Trump et russe Vladimir Poutine, marquée par des échanges d'intérêts et de bénéfices à plusieurs niveaux. Cela a même conduit Moscou à exprimer sa volonté d'aider Washington dans ses négociations avec l'Iran. Dès lors, pourquoi les Libanais ne profiteraient-ils pas de ce moment propice, en collaboration peut-être avec les Syriens, pour former une délégation conjointe visant à suivre le dossier de l'ancien président syrien, Bachar al-Assad, désormais en Russie? Celui-ci a laissé derrière lui des centaines, voire des milliers, de problèmes et de points nécessitant des réponses, des poursuites et une justice, dans un partenariat avec la nouvelle administration américaine.

À quel point une telle initiative pourrait-elle réussir sous l’ère Trump-Poutine, dans le cadre des efforts menés par le président américain avec son homologue russe, au sein d'un jeu de négociation d'intérêts qui pourrait inciter Moscou à jouer un rôle clé en dévoilant des informations cruciales sur le régime des Assad, ainsi que sur les cinq décennies passées sous leur contrôle de la Syrie et, dans une certaine mesure, du Liban?

L'analyste politique Marwan Amin estime que "ce type de démarche est encore bien trop prématuré. Au départ, il est nécessaire que les relations entre les Américains et les Russes deviennent bien meilleures, pour ouvrir la voie à une telle issue. Or, les relations ne sont pas encore à ce niveau.

Dans une interview accordée à l’agence "Akhbar Al-Yawm", il a ajouté que "de plus, l’influence actuelle du Liban auprès de l’administration américaine est presque inexistante. Certes, il existe un grand espoir de la part des États-Unis, de l’Arabie Saoudite et des pays du Golfe vis-à-vis du Liban, ainsi qu’un pari sur les présidents Joseph Aoun et Nawaf Salam, mais ces pays n’ont pas encore observé de mesures concrètes sur le terrain concernant la restauration de la souveraineté de l’État libanais. Ils sont conscients que le Hezbollah détient encore des armes et mène des activités militaires. En outre, aucune initiative n’a été lancée concernant la lutte contre la corruption".

Il a conclu: "Ce n’est pas une priorité pour Trump de soulever ce genre de sujet avec Poutine, la priorité actuelle étant l’application de l’accord de cessez-le-feu et les réformes nécessaires au Liban. De plus, les discussions entre le président américain et Poutine se concentrent principalement sur l’Ukraine, sans aller beaucoup plus loin".

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