Al-Sharaa aux Vestiges du Régime: Vous Avez Commis un Acte Irréparable, Déposez les Armes Avant Qu'il ne Soit Trop Tard

La possession d'armes doit être limitée à l'État

Le président intérimaire syrien Ahmed al-Sharaa a déclaré que les forces de sécurité continueront à poursuivre les vestiges du régime renversé afin qu'ils soient traduits en justice.

Dans un discours préenregistré, il a déclaré que les vestiges du régime cherchaient à miner la sécurité du pays.

"Ils ont cherché à tester la nouvelle Syrie qu'ils ignorent", a-t-il ajouté, faisant référence aux affrontements sur la côte qui ont éclaté jeudi entre les forces de sécurité des nouvelles autorités et les partisans du régime renversé de Bashar al-Assad.

"Les vestiges du régime ont commis un acte horrible et ont tué ceux qui protégeaient la Syrie. C'est un acte impardonnable contre tous les Syriens", a poursuivi Sharaa, exhortant les partisans du régime à déposer les armes et à se rendre "avant qu'il ne soit trop tard".

"La nouvelle Syrie est unie", a insisté Sharaa. "La possession d'armes doit être limitée à l'État."

Toute personne commettant une violation contre des civils sera tenue pour responsable, a-t-il promis.

La violence a dégénéré jeudi lorsque les autorités ont annoncé que des groupes de milices alignées sur Assad avaient ciblé des patrouilles de sécurité et des postes de contrôle dans la région de Jableh et ses environs, avant de se propager.

Moussa al-Omar, une figure médiatique syrienne proche de la nouvelle direction du pays, a déclaré à Reuters que des dizaines de milliers de combattants des nouvelles forces de sécurité syriennes avaient été déployés sur la côte pour l'opération, et que l'ordre avait été largement rétabli vendredi soir.

Des couvre-feux ont été déclarés vendredi dans les villes côtières de Tartous et Lattaquié, a indiqué l'agence SANA. Les forces de sécurité ont mené des opérations de fouille dans ces deux villes et dans les montagnes environnantes.

Les Syriens sont descendus dans les rues vendredi pour manifester leur soutien au gouvernement de Damas et dans d'autres villes.