Gaz en Méditerranée: Israël Avance, le Liban Attend...

Gaz en Méditerranée: Israël Avance, le Liban Attend...

Daoud Rammal | jeudi 20 mars 2025

Daoud Rammal, agence "Akhbar al-Yawm"

Gaz en Méditerranée: Israël Avance, le Liban Attend...

Une source: Tel-Aviv capitalise sur ses partenariats internationaux pour maximiser ses gains

Alors qu’Israël accélère l’octroi de licences, l’exploration et l’extraction du gaz naturel en Méditerranée, le Liban attend toujours le lancement effectif des travaux de forage par le consortium pétrolier, soulevant ainsi des interrogations sur les raisons du retard libanais dans ce dossier stratégique.

Une source informée a déclaré à l’agence "Akhbar Al-Yawm" qu’"Israël a récemment attribué de nouvelles licences à des entreprises internationales de premier plan, telles que BP (britannique) et Socar (azerbaïdjanaise), ainsi qu’à la société locale NewMed Energy. Cette initiative vise à renforcer les réserves de gaz naturel du pays et à accroître ses exportations, en particulier dans un contexte de demande croissante en Europe pour des alternatives au gaz russe".

La même source a ajouté que "cette décision s’inscrit dans une stratégie claire visant à positionner Israël comme un hub régional de l’énergie, en tirant parti du vide laissé par les sanctions occidentales contre la Russie. En 2024, les exportations israéliennes de gaz vers l’Égypte et la Jordanie ont augmenté de 13,4 %, illustrant ainsi la capacité de Tel-Aviv à exploiter ses ressources maritimes et à renforcer son influence économique et diplomatique dans la région. Le ministre israélien de l’Énergie, Eli Cohen, a qualifié le gaz naturel de "ressource stratégique renforçant la position économique et diplomatique d’Israël, en particulier au Moyen-Orient", soulignant ainsi l’importance géopolitique de cette ressource, devenue un levier économique de premier plan".

La source a également précisé que "de l’autre côté, le Liban attend toujours le début des forages effectifs par le consortium pétrolier composé de TotalEnergies (France), Eni (Italie) et QatarEnergy (Qatar). Et ce, malgré la signature de l’accord de délimitation des frontières maritimes avec Israël en 2022 et la sécurisation du bloc 9 dans la zone économique exclusive. L’avancement des opérations reste cependant lent, suscitant des interrogations sur les raisons de ce retard, souvent attribué aux lourdeurs administratives, à l’instabilité politique et aux défis techniques. Par ailleurs, l’absence d’une vision stratégique claire pour l’exploitation des ressources gazières témoigne d’une gouvernance déficiente dans la gestion des richesses naturelles, alimentant ainsi les craintes de voir cette opportunité historique se dissiper".

Enfin, la source a souligné qu’"Israël, qui a entamé ses activités d’exploration et de production depuis plusieurs années, engrange aujourd’hui des bénéfices grâce au renforcement de ses partenariats internationaux et à sa consolidation sur le marché mondial de l’énergie, tandis que le Liban reste à la traîne. Dans un contexte de mutations géopolitiques et économiques, le temps ne joue plus en faveur de Beyrouth. Il est donc crucial d’accélérer les procédures et de mettre en place une stratégie claire afin de tirer profit des ressources maritimes avant qu’il ne soit trop tard".

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