Article exclusif, agence "Akhbar al-Yawm"
50 ans Après la Guerre Civile Libanaise...Une Commémoration Incontournable
Serge Dagher avertit via "Akhbar Al-Yawm" contre le risque de répétition du chaos...
Cinquant ans après le déclenchement de la guerre libanaise, le Parti Kataeb a choisi de commémorer le "début de la résistance libanaise" ce samedi 12 avril, marquant ainsi une date symbolique. Pour le parti, ce rendez-vous est l’occasion de replacer l’histoire du conflit dans son contexte d’origine et de mettre en lumière les enseignements à tirer pour aujourd’hui et demain.

Dans un entretien accordé à l'agence "Akhbar al-Yawm", le secrétaire général du parti, Serge Dagher, souligne l’importance de revenir sur les événements qui ont commencé dès 1969, à l’aube des tensions liées à l’explosion palestinienne et aux tentatives de reconfigurer le Liban en instaurant un État palestinien sur ses ruines. Selon lui, l’incapacité de l’État libanais à contenir ces pressions a contraint le parti, qu’il qualifie de "colonne vertébrale de la résistance", à intervenir pour sauvegarder l’identité, la souveraineté et la diversité du pays.
Daghir explique également que le lieu symbolique d’Ain Rummaneh, associé aux premiers éclats du conflit, servira de cadre à une rencontre prévue dans dix jours, destinée à recontextualiser ces événements. Il insiste sur le fait que la commémoration n’est pas une glorification de la guerre, mais un rappel de la lutte défensive menée pour préserver l’intégrité du Liban.
Abordant les origines du conflit, il évoque plusieurs facteurs déterminants: La prolifération des armes, l’ingérence d’acteurs étrangers, et les tentatives répétées de prendre le contrôle du pays. Ce schéma, selon lui, s’est manifesté au fil du temps avec d’abord l’intervention palestinienne, suivie par l’implication syrienne, puis iranienne, et culminant avec l’émergence du Hezbollah. Un avertissement est ainsi lancé contre la répétition d’un tel scénario.
Par ailleurs, dans le cadre d’une récente discussion sur la déclaration ministérielle, le président du parti, le député Sami Gemayel, avait insisté sur l’importance d’une réconciliation sincère, capable de forger une histoire commune. Construire cette histoire repose sur la reconnaissance mutuelle, l’égalité et le maintien de la souveraineté étatique, en confiant la gestion des armes exclusivement aux autorités nationales.
En définitive, Dagher appelle chaque citoyen à réaffirmer quotidiennement ces principes fondamentaux, garants d’un Liban uni et respectueux des droits de tous, et annonce que le discours du président du parti, prévu le 12 avril, suivra cette même logique en retraçant le chemin parcouru pour mieux envisager l’avenir.
Akhbar Al Yawm