Chadi Hileneh, agence "Akhbar al-Yawm"

L'État Libanais entre Hezbollah et Israël: Un Irrespect Commun Envers la Souveraineté

L'armement est impuissant et le chaos demeure

La situation au Liban devient de plus en plus tendue, notamment avec la campagne virulente lancée par les partisans du Hezbollah sur les réseaux sociaux, en particulier sur la plateforme "X". Ils se moquent des institutions de l'État, qualifiant la diplomatie libanaise de "diplomatie impuissante". Pendant ce temps, le président de la République, Joseph Aoun, adopte une posture prudente et de retenue, en insistant sur la nécessité de préserver la stabilité interne. Il a réaffirmé que la décision de placer l'armement sous le contrôle exclusif de l'État a été prise et sera traitée avec calme et responsabilité.

Les responsables du Hezbollah ne sont pas étrangers à l'atmosphère générale et estiment que le gouvernement actuel est incapable de protéger le Liban. Un observateur politique souligne, via l'agence "Akhbar al-Yawm", que l'armement du Hezbollah n'a pas permis de protéger le pays, et que les discours de "résistance" n'ont pas porté leurs fruits. Selon lui, la fameuse doctrine de "dissuasion" n'a pas fait ses preuves au cours des vingt dernières années, particulièrement lors du dernier conflit. Il ajoute que, "tout comme Israël, le Hezbollah ne respecte pas l'État libanais".

Cet observateur critique également les attaques contre la diplomatie libanaise, en soulignant l'ironie: Ceux qui se moquent de la "diplomatie impuissante" sont les mêmes qui soutiennent un projet d'armement inefficace, créant une situation de chaos permanent. Il s'interroge: quelle est donc la "force" dont se vantent ces individus? Comment peuvent-ils prétendre offrir une protection alors que leur propre armement, qu'ils considèrent comme sacré, n'a même pas pu protéger leur propre leader, Hassan Nasrallah?

Malgré cela, le Hezbollah semble une nouvelle fois vouloir placer le Liban sur la ligne de front, comme l'a affirmé son secrétaire général, Naïm Qassem, lors de son dernier discours. Qassem a déclaré que l'ère des concessions était révolue et que la résistance, ainsi que son peuple et son armée, ne reculeront d'aucun pas. Il a averti que toute forme de recul ou de compromis, sous prétexte d'éviter la guerre, serait un suicide politique et militaire.