La BDL va proposer un projet de restructuration bancaire

Les travaux suivront une approche méthodique et précise 

En réponse aux récents rapports de presse concernant son rôle dans la réforme du secteur bancaire libanais, la Banque du Liban (BDL) a annoncé qu'elle proposerait la première version d'un plan global de restructuration bancaire.

La BDL a déclaré que cette initiative serait menée par son gouverneur et ses hauts fonctionnaires, en coordination avec le cabinet du Premier ministre, les ministères concernés, des conseillers présidentiels sélectionnés et des consultants financiers internationaux expérimentés, spécialisés dans les crises bancaires systémiques.

Selon un communiqué de la BDL, les travaux suivront une approche méthodique et précise pour relever les défis complexes auxquels sont confrontés l'économie, les finances publiques et le secteur bancaire libanais, fortement mis à rude épreuve.

La BDL a souligné qu'il n'y aurait pas de plan unique imposé par la banque centrale. Au contraire, une approche unifiée, coordonnée et adaptable sera adoptée, une approche qui devra, à terme, recevoir l'approbation de toutes les parties prenantes, notamment l'État libanais, la BDL et les banques commerciales.

La BDL se concentrera sur le remboursement des petits déposants et la recapitalisation progressive des banques afin de restaurer leur capacité de prêt et leur rôle de soutien à la croissance économique nationale.

Le communiqué a également souligné le rôle crucial du Parlement, en particulier de la commission des finances et du budget et de la commission de l'administration et de la justice, dans l'examen, le débat, la rédaction et l'adoption du cadre législatif urgent nécessaire à la mise en oeuvre du plan de restructuration final. Ce processus, a-t-elle ajouté, nécessitera des sacrifices économiques et des compromis de la part de toutes les parties, sans exception.

Réitérant sa position, la BDL a souligné l'importance de rassembler toutes les parties prenantes, y compris la banque centrale, autour d'un objectif commun plutôt que d'un plan unique et rigide : la reprise progressive et durable de l'économie libanaise, soutenue par un secteur bancaire plus fort, une banque centrale indépendante et un mécanisme équitable et réaliste de remboursement des dépôts échelonné.