Le Hezbollah demande à l’Iran de retirer des officiers des Gardiens de la Révolution du Liban

Par crainte de frappes israéliennes

Le Hezbollah a récemment demandé à l’Iran de retirer du Liban plusieurs officiers du Corps des Gardiens de la Révolution islamique (CGRI), face à des craintes croissantes de frappes ciblées de la part d’Israël, rapporte Al Arabiya ce lundi, citant des sources régionales.

Selon les informations relayées par Al Arabiya et Al Hadath, le mouvement chiite libanais, allié de longue date de Téhéran, redoute que des tentatives israéliennes d’assassinat contre des membres du CGRI sur le sol libanais ne viennent compromettre les négociations nucléaires en cours entre l’Iran et les États-Unis, actuellement menées en toute discrétion à Oman.

« Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou devrait utiliser tous les leviers à sa disposition pour faire pression sur Téhéran et freiner ses avancées dans le domaine nucléaire », indiquent les sources, estimant qu’un incident impliquant un haut responsable iranien au Liban pourrait fournir à Israël un prétexte pour intensifier l’escalade.

Les officiers iraniens seraient installés dans des zones discrètes, notamment dans la banlieue sud de Beyrouth – bastion du Hezbollah – ainsi que dans la plaine de la Békaa, et leurs déplacements seraient encadrés par des mesures de sécurité rigoureuses.

Israël a par le passé mené avec succès plusieurs opérations ciblant des personnalités liées au CGRI ou des cadres du Hezbollah lors des affrontements survenus au Liban.

Pour l’heure, ni le Hezbollah ni les autorités iraniennes n’ont officiellement confirmé cette demande de retrait.

Cette information intervient un an après la mort de sept hauts responsables iraniens, tués lors d’une frappe israélienne visant le complexe consulaire iranien à Damas. Cette attaque avait entraîné, pour la première fois, une riposte directe de l’Iran contre le territoire israélien.