Vidéo: Trump entame en Arabie saoudite une tournée dans le Golfe
Un «retour historique» dans la région
Le président des États-Unis commence ce mardi un déplacement dans le Golfe qui le mène en Arabie saoudite, au Qatar et aux Émirats arabes unis. La Maison-Blanche décrit un «retour historique» dans la région.
Ben Salmane a chaleureusement accueilli Trump à sa descente de l'Air Force One, marquant ainsi le début de sa tournée au Moyen-Orient. Les deux dirigeants se sont ensuite rendus dans une grande salle de l'aéroport de Riyad pour une cérémonie du café.
Le prince héritier offrira un dîner officiel à Trump, et ce dernier participera plus tard dans la journée à une conférence sur les investissements américano-saoudiens.
Il se rendra ensuite au Qatar et dans les Emirats arabes unis, dans le cadre de ce premier déplacement majeur à l'étranger depuis le début de son second mandat.
Huit ans plus tôt, Donald Trump avait déjà choisi le royaume saoudien pour son premier voyage à l'international.
La décision de faire passer, encore une fois, les riches monarchies pétrolières et gazières du Golfe avant ses alliés occidentaux reflète leur rôle géopolitique croissant, mais aussi les priorités économiques du président américain.
Ryad, Doha et Abou Dhabi devraient lui réserver un accueil royal, accompagné d'annonces de contrats mirobolants, de la défense à l'aviation, en passant par l'énergie ou l'intelligence artificielle.
Une moisson bienvenue pour le président américain, dont la politique économique faite d'attaques puis de volte-face commerciales laisse ses concitoyens de plus en plus sceptiques.
Cette visite s'inscrit dans une séquence diplomatique frénétique pour Washington.
Le président américain revendique un rôle déterminant dans la conclusion d'un cessez-le-feu entre l'Inde et le Pakistan, et se dit prêt à aller en Turquie à la rencontre des présidents ukrainien et russe pour faire avancer les négociations sur une cessation des hostilités en Ukraine.
Il a aussi obtenu la libération d'un otage américain à Gaza.
Washington a également mené des pourparlers dimanche avec l'Iran sur le dossier nucléaire, et conclu un accord de cessez-le-feu avec les rebelles houthis au Yémen.
Face à une diplomatie américaine très active mais pas toujours lisible, les Etats du Golfe chercheront à comprendre, voire à influencer, la position de Donald Trump sur les grands sujets régionaux, dont Gaza et la Syrie. Mais la priorité sera bel et bien économique.
"Des sources à la Maison Blanche ont indiqué que le président se concentrera sur des deals", écrit Daniel B. Shapiro, chercheur au sein du think tank Atlantic Council.
En janvier, le prince héritier saoudien et dirigeant de facto du royaume, Mohammed ben Salmane, s'était engagé à injecter 600 milliards de dollars dans le commerce et les investissements aux Etats-Unis.
"Je demanderai au prince héritier – un type formidable – d'arrondir ça à mille milliards", avait alors répondu le président américain.
Selon un responsable saoudien proche du ministère de la Défense, Ryad, soucieux de préserver les liens de défense avce le grand allié américain, cherche notamment à verrouiller des livraisons de chasseurs F-35 et de systèmes de défense antiaérienne.