Deux Missions Clés pour le Gouvernement du Liban sous Surveillance Internationale!

Deux Missions Clés pour le Gouvernement du Liban sous Surveillance Internationale!

Rania Chakhtoura | jeudi 23 janvier 2025

Rania Chakhtoura, agence “Akhbar al-Yawm”

Deux Missions Clés pour le Gouvernement du Liban sous Surveillance Internationale!

Sources à "Akhbar Al-Yawm": Les conditions sont claires, mais le ministère des Finances reste en suspens

La formation des gouvernements au Liban n’a jamais été une tâche facile, notamment dans les années suivant l'Accord de Taëf, en raison de la complexité de sa composition confessionnelle et partisane, qui est indissociable des équilibres locaux, régionaux et internationaux.

La formation du premier gouvernement du mandat de Joseph Aoun, sous la présidence de Nawaf Salam, est d’autant plus délicate, car elle se déroule sous l’œil vigilant de la communauté internationale (occidentale et arabe), qui scrute chaque détail de près. Cette surveillance s’accompagne de pressions : il est désormais bien connu que sans un gouvernement exempt de corruption, aucune aide, aucun prêt ni contribution aux réformes ne sera envisagé, ce qui rend la situation encore plus complexe pour le Liban.

Selon des sources proches, citées par l’agence "Akhbar Al-Yawm", deux missions essentielles incombent au gouvernement dès le début de son mandat :

1. Restaurer et activer la présence internationale du Liban.

2. Travailler à un retrait israélien du sud du pays.

Ces deux missions ne sont en aucun cas dissociables des décisions internationales concernant le Liban. Les sources soulignent que le président Aoun, bien avant son élection et son entrée en fonction, avait signalé la nécessité de traiter avec rigueur l’accord du 27 novembre, en interdisant toute dérive dans le transfert ou le stockage d’armements, ainsi que toute manifestation suggérant que le Liban n’a pas repris le contrôle de ses affaires.

À cet égard, les sources précisent qu’il est nécessaire de convaincre le Hezbollah que ce qui était toléré par le passé, notamment en matière de stockage d’armements sous prétexte de la résistance, n’est plus acceptable aujourd’hui. Elles ajoutent que la communauté internationale a assuré son soutien au Liban dans le domaine de la sécurité, mais à condition d’augmenter les effectifs de l’armée par le biais de recrutements et de sécuriser totalement les frontières, et pas seulement celles du sud.

Quant à la question du ministère des Finances, les mêmes sources expliquent que si la communauté internationale n’avait pas été aussi attentive, la question du ministère des Finances aurait déjà été réglée. Elles révèlent que lors des négociations, l’équipe chiite a accepté de renoncer à la formule "armée, peuple et résistance" dans la déclaration en échange de l’obtention du ministère des Finances. Cependant, les présidents Aoun et Salam restent fermes sur leur position de refuser que le duo chiite détienne un droit de veto sur le gouvernement à travers ce ministère. Un accord sur une méthode d’exécution garantissant la non-obstruction du gouvernement est donc nécessaire.

Concernant le débat autour du ministère des Finances, les sources soulignent qu’il serait illusoire de croire que le gouvernement pourra se former sans obtenir l’accord des partis concernés. Il est impossible de satisfaire une partie sans accorder des garanties similaires à l’autre, car la composition libanaise ne peut être ignorée.

En conclusion, elles précisent qu’il n’existe pas de solution miracle et que les changements ne peuvent pas se produire du jour au lendemain. Le Liban reste dans une phase de guérison.

 

Rejoignez la chaîne YouTube maintenant, Cliquez ici

Akhbar Al Yawm

Exclusive