La Représentation Féminine dans le Nouveau Gouvernement: Réalité ou Promesse non Tenue?

La Représentation Féminine dans le Nouveau Gouvernement: Réalité ou Promesse non Tenue?

Carole Salloum | jeudi 30 janvier 2025

Carole Salloum, agence "Akhbar al-Yawm"

La Représentation Féminine dans le Nouveau Gouvernement: Réalité ou Promesse non Tenue?

Aucun détail n'a été divulgué par Salam concernant le futur gouvernement, à l'exception du mot-clé "réforme"

Alors que les consultations pour la formation du premier gouvernement du nouveau mandat présidentiel se poursuivent, l’attention est portée sur les figures ministérielles qui le composeront. Ce gouvernement devra fonctionner comme une équipe homogène afin de mettre en œuvre le contenu du discours d’investiture du président de la République, Joseph Aoun.

Ce qu'on sait, c'est que de nouveaux ministres entreront pour la première fois dans l' "arène du pouvoir" et qu'il pourrait y avoir une exception pour un ou deux noms. Il est plus probable que ce gouvernement comptera 24 ministres sélectionnés selon des critères que le président désigné, Nawaf Salam, a évoqués.

Il a été suggéré que la représentation féminine se ferait dans le nouveau gouvernement, mais certains ont remis cette information en question face aux complexités entourant le dossier de la formation.

Dans le gouvernement intérimaire actuel, dirigé par le Premier ministre Najib Mikati, la représentation féminine se limite à un seul portefeuille, occupé par la ministre Najla Riachi, ancienne ambassadrice. En revanche, sous le gouvernement du Premier ministre Hassan Diab, la présence des femmes était plus marquée, avec six ministres : Zeina Akar, Marie-Claude Najm, Lamia Yammine, Manal Abdel Samad, Ghada Chreim et Vartiné Ohanian.

En réalité, aucune quota féminine n’est imposée dans la formation du gouvernement, ce qui signifie qu’un cabinet sans représentation féminine reste une possibilité.

Quelle sera la place des femmes dans le nouveau gouvernement? Pourquoi ne pas leur réserver une part spécifique?

Les informations disponibles à ce jour ne laissent pas présager une forte représentation féminine, sauf si des changements interviennent dans les prochaines étapes. Pour l’instant, la majorité des ministres pressentis sont des hommes. Par ailleurs, le Premier ministre désigné n’a fourni aucun détail sur la composition de son équipe, hormis le fait qu’il met en avant le mot d’ordre de la "réforme".

Cependant, selon des sources politiques citées par l’agence "Akhbar Al-Yawm", il ne serait pas exclu que plusieurs femmes fassent partie du gouvernement, en raison de l’importance de leur participation à la gestion du pays, une idée soutenue par les présidents Aoun et Salam. Leur nomination reposerait sur des critères stricts: compétence, indépendance des partis politiques et absence de mandat parlementaire en cours.

Ces mêmes sources indiquent que plusieurs noms circulent déjà, notamment celui de la docteure Rima Karami.

Dans cette optique, une association féminine s’est mobilisée pour établir une liste de femmes qualifiées dans les domaines académiques et financiers. Elle appelle à soutenir leur accession à des postes ministériels de premier plan, mettant en avant des parcours professionnels exemplaires.

En tout état de cause, il est légitime que les femmes obtiennent une représentation dans le futur gouvernement, surtout si leur présence contribue aux réformes et au redressement des institutions de l’État.

De nombreuses femmes ont prouvé leur mérite et leur influence dans divers secteurs. Pourquoi ne pas leur donner l’opportunité d’exercer des responsabilités gouvernementales, en dehors des contraintes partisanes et politiques? Sans citer de noms spécifiques, la liste des candidates potentielles est longue, et l’essentiel est d’assurer une représentation juste et équitable.

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