Carole Salloum, agence "Akhbar al-Yawm"
Une Chance Unique… Un Message Codé de Trump au Liban!
Les autorités libanaises sauront-elles saisir cette opportunité stratégique?
La récente déclaration du président américain Donald Trump, lors de sa visite en Arabie saoudite, n’est pas passée inaperçue: il a évoqué une "opportunité qui ne se présente qu’une fois dans une vie" pour le Liban de devenir un pays prospère, stable et en paix avec ses voisins. Une prise de position qui s’inscrit dans son ambition affichée de faire avancer le dossier de la paix au Moyen-Orient.
Ce message, jugé lourd de sens par des observateurs avertis, s’inscrit aussi dans la continuité du discours de la sous-envoyée américaine au Liban, Morgan Ortagus, qui martèle depuis plusieurs mois la nécessité pour Beyrouth de ne pas laisser passer cette fenêtre stratégique. D’ailleurs, elle se prépare à se rendre à Beyrouth dès que l’occasion s’y prête.
Des sources diplomatiques contactées par l'agence "Akhbar al-Yawm" soulignent que le président Trump n’a pas hésité à envoyer un signal clair: Le Liban a aujourd’hui la possibilité de se libérer de l’influence du Hezbollah et de construire un État fondé uniquement sur ses institutions légitimes. Ce message s’adressait directement au président libanais Joseph Aoun, dont les initiatives récentes semblent s’inscrire dans cette dynamique. Plusieurs décisions gouvernementales traduisent en effet une volonté d’appliquer concrètement une partie des engagements du discours présidentiel.
Toujours selon ces sources, la question du désarmement, en discussion depuis un certain temps dans les coulisses, reste tributaire de l’équilibre politique interne et du dialogue en cours avec le Hezbollah. La déclaration de Trump, bien que mesurée, marque une volonté de pousser vers une solution progressive. Loin des discours alarmistes, il a choisi un ton incitatif, sans exclure la possibilité de revenir à la charge si la situation l’exige.
La mission de suivi incombera à Morgan Ortagus, qui devrait aborder, lors de sa tournée prévue, plusieurs axes prioritaires: Les réformes économiques, le rôle de l’armée, et bien sûr, la question des armes non étatiques. Cela survient alors que le Liban continue de dénoncer l’occupation israélienne de certaines portions de territoire, un argument qui complique toute redéfinition du rôle militaire sur la scène interne.
Enfin, pour Washington, insister sur cette "opportunité" n’est pas un hasard. Elle pourrait ouvrir la voie à un nouveau cycle d’aides et de soutiens internationaux. Reste à savoir si les responsables libanais ont pleinement pris la mesure de l’instant, et s’ils sont prêts à s’engager sur la voie d’un changement durable.
Akhbar Al Yawm